Onco-Dermato

Mélanome : bénéfices du Nivolumab en adjuvant au stade IIB/C

Le nivolumab réduit de plus de 50% le risque de récidive à un an des mélanomes de stade IIB/C, après résection complète, avec un profil de tolérance concordant avec les données antérieures.

  • AlexRaths/iStock
  • 25 Avril 2023
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    Les taux de récidive élevés rapportés après une résection complète d’un mélanome de stade IIB/C, de l’ordre de 35 à 43 %, conduisent à évaluer les inhibiteurs de checkpoint immunitaire, qui ont déjà fait la démonstration de leurs bénéfices dans les stades avancés.

    Après la mise en évidence d’une réduction significative de la survie sans récidive après une année de traitement par le pembrolizumab (versus placebo) dans l’étude Keynote 716, c’est au tour du nivolumab de faire la preuve de son efficacité versus placebo dans ce contexte.

    89% de survie sans récidive à un an

    Les premiers résultats de l’étude Checkmate 76K, publiés dans Skin, montrent en effet que le nivolumab permet de réduire de 58% le risque de récidive à un an chez des patients de plus de 12 ans ayant eu une résection complète d’un mélanome de stade IIB/C. Les taux de survie sans récidive à un an ont été respectivement de 89% et 79%.

    L’étude avait randomisé 790 patients naïfs de traitement, 526 dans le bras nivolumab et 264 dans le bras placebo. Le traitement par nivolumab a également permis de réduire le risque de métastases à distance (amélioration de 53% du taux de survie sans métastases à distance). Les bénéfices du traitement par nivolumab ont été observés dans tous les sous-groupes préspécifiés de patients.

    Pas de nouveau signal de tolérance

    Le profil de tolérance du nivolumab a été concordant avec celui observé dans les autres études, et aucun nouveau signal n’a été rapporté. Le taux d’effets indésirables de grade 3 ou 4 a été de 10% dans le bras nivolumab vs 2,4% dans le bras placebo.

    Les taux d’interruption du traitement pour effet indésirable, de quelque stade que ce soit, ont été respectivement de 15% et 3%. Un décès imputable au traitement, secondaire à une insuffisance cardiaque et une défaillance rénale, a été rapporté sous nivolumab.

    Pour les auteurs de l’étude, le nivolumab constitue une nouvelle option thérapeutique dans ce contexte.  

     

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