Leucémie
Les médecins lui donnaient 3 ans à vivre : un petit garçon survit à un cancer rare
Un petit garçon a déjoué les pronostics pessimistes de ses médecins et vaincu sa leucémie lymphoblastique aiguë (LLA).
- Par Sophie Raffin
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- Sasiistock/istoc
Le petit Malachi a tout d’un miraculé. Diagnostiqué d’une leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) à trois ans, il lui restait que 2 ans et demi, 3 ans maximum à vivre, selon ses médecins. Mais il a déjoué tous les pronostics. Aujourd’hui âgé de sept ans, il est officiellement en rémission. "À le voir, on ne devinerait jamais qu'il a eu une leucémie", explique le Dr Barredo à CBS News qui retrace l’histoire du jeune patient.
Leucémie lymphoblastique aiguë : un traitement lourd sur plusieurs années
C’est en mars 2021 que la maman de Malachi, Meghan Jenkins, a remarqué que son petit garçon normalement si énergique se montrait léthargique. Cette fatigue chronique s’accompagnait d’une toux persistante, de vomissements et de selles noires. Elle l'a alors emmené à l'hôpital. Les examens menés ont révélé qu’il souffrait d’un cancer de la moelle osseuse appelé leucémie lymphoblastique aiguë (LLA). Ce cancer rare – moins de 300 nouveaux cas par an en France – touche majoritairement les enfants. Il se caractérise par une multiplication incontrôlée de lymphoblastes qui envahissent la moelle osseuse.
Chez Malachi, la maladie était assez avancée lors de sa découverte. L’équipe médicale lui donnait alors une espérance de vie de 2 à 3 années supplémentaires, seulement. Face à la gravité du cancer, le jeune garçon de trois ans est hospitalisé pendant un mois afin d’y subir le premier round de sa chimiothérapie. Il n’a pas été épargné par les effets secondaires : nausées, fatigues, régression de l’apprentissage de la propreté. Sa mère a reconnu que cette période avait été particulièrement difficile. "Il y a eu des jours où je pensais même ne pas pouvoir continuer, mais je devais le faire", explique Meghan Jenkins à CBS News. "C'était stressant. C'était déprimant d'être constamment là-dedans." Petit à petit, le traitement a commencé à faire effet. Malachi a été renvoyé chez lui pour poursuivre les soins à domicile. Il devait prendre huit médicaments par jour et se rendre plusieurs fois par semaine. Mais, les progrès ont continué jusqu’à pouvoir lancer la "phase de maintien". Pendant deux ans, il n’avait plus qu’un traitement oral et des visites chez les médecins espacées de plusieurs semaines. Puis finalement, "la tempête s’est calmée", se souvient sa maman. Il a été déclaré en rémission en août 2023.
Malachi a retrouvé sa vie d’enfant
Aujourd’hui, Malachi est un petit garçon de sept ans en pleine forme. Il a retrouvé les bancs de l’école où il excelle, mais aussi ses jeux d’enfant peuplés de dinosaures et de camions. Le risque de rechute, assez élevé les premières années, s'est maintenant éloigné.
Après deux ans, une rechute est très rare chez un patient atteint de LLA, a expliqué son médecin. Et même si son système immunitaire reste fragile, il affiche désormais une espérance de vie, similaire à celle de n'importe quel autre enfant de son âge, assurent les professionnels de santé.
"Tout ce processus a été très difficile. Il l'est encore. Il m'arrive parfois d'être sous le choc, comme si je n'arrivais pas à croire que nous ayons vécu cela, que ce soit même arrivé", confie Meghan Jenkins. "Mais il y a des situations plus brillantes. Elles ne se terminent pas ainsi. Il y a des issues plus heureuses. Il y a des jours plus joyeux que de juste être à l'hôpital et d'être triste."






