ORL
Ses saignements de nez étaient provoqués par une sangsue logée dans sa narine
Des médecins chinois ont retiré une sangsue de la narine d’un homme, qui n'arrêtait pas de saigner depuis plusieurs jours.
- Par Geneviève Andrianaly
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- Vitalii Puzankov/iStock
En Chine, un homme de 38 ans, en bonne santé, s'est présenté dans une clinique ORL après avoir saigné, à raison de quelques gouttes par heure, de la narine droite depuis 10 jours. D’après le rapport de cas, publié dans la revue New England Journal of Medicine, le patient n’avait pas mal, mais signalait que son mucus etait teinté de sang lorsqu’il toussait ou crachait. Les médecins du First Hospital of Hunan University of Chinese Medicine ont pensé d’abord à des saignements de nez pouvant être causés par des traumatismes, une tumeur ou même simplement la sécheresse. Afin d’écarter les hypothèses, ils ont examiné son nez et observé des traces de sang. Par la suite, ils ont réalisé une endoscopie nasale. Celle-ci a révèlé la présence d’une sangsue qui se tortillait et tentait d’échapper à la lumière de la caméra.
Une sangsue, présente dans l’eau de source, projetée dans le nez du randonneur
À l’issue de l’examen, les professionnels se sont demandés comment ce ver à ventouses, qui aspire le sang, s’était retrouvé dans le nez du patient. Vingt jours plus tôt, le trentenaire avait fait de la randonnée en montagne et s’était lavé le visage avec de l'eau de source, qui était infestée de parasites. À ce moment-là, l’insecte a été projeté dans sa narine.
Une fois l'intruse identifiée, "l'extraction doit être effectuée avec précaution. Si l'on tire sur la sangsue, elle peut régurgiter son repas de sang, ce qui risque de provoquer une infection et des saignements supplémentaires. Il y a aussi le risque qu'en tirant trop fort, les mâchoires et les dents de la sangsue restent coincées, ce qui pourrait entraîner des saignements persistants", indique le média Ars Technica.
Aucun saignement nasal après le retrait de la sangsue
Pour retirer l’insecte du nez, les praticiens ont anesthésié la zone et aspiré la sangsue à l'aide d'un cathéter. L’homme s'est complètement rétabli, sans complications durables. Face à ce cas, les médecins rappellent qu’il est préférable d'éviter l'eau naturelle non traitée, à moins de garder la bouche et le nez fermés. "Les sangsues se faufilent facilement dans toutes sortes d'orifices, où elles sont difficiles à détecter et à diagnostiquer, et difficiles à extraire, pouvant entraîner une perte de sang excessive", précise le média.
Ce n’est pas la première fois que ce type de cas a été rapporté. Selon le média Vice, en 2014, une femme en voyage en Asie du Sud-Est a utilisé une pince à épiler pour retirer de ses narines une énorme sangsue d’environ 7,5 cm, qui s’y était logé depuis un mois. Le média Ars Technica cite également le cas d’un homme de 73 ans qui a découvert après trois mois une sangsue dans son nez. "Un cas de 2011 concernant une fillette de 7 ans au Népal a mis quatre semaines à être découvert, et la fillette a eu besoin d'une transfusion sanguine."







