Comportement

Consommer du poisson rendrait les enfants plus sociables

Une étude britannique révèle que la consommation régulière de poissons chez les jeunes enfants pourrait favoriser leurs comportements prosociaux, comme l'empathie ou le partage.

  • jarabee123 / istock
  • 12 Jun 2025
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    Et si le secret pour encourager la gentillesse et le partage chez les petits se trouvait dans leur assiette ? Une nouvelle étude, publiée dans l'European Journal of Nutrition, suggère que les enfants qui mangent peu de poissons à l'âge de 7 ans présentent des comportements prosociaux moins développés à 7 et 9 ans que ceux qui en consomment régulièrement.

    Des nutriments clés pour le développement du cerveau

    Le comportement prosocial regroupe les attitudes positives envers autrui : altruisme, empathie, entraide. Des qualités essentielles pour une société harmonieuse, qui commencent à se former très tôt, entre 1 et 2 ans. Les chercheurs de l’étude "Children of the '90s", qui suit depuis plus de 30 ans des milliers d’enfants britanniques, ont analysé les données de près de 6.000 enfants, et ajusté leurs résultats en fonction des facteurs sociaux et démographiques.

    Résultat, les enfants les moins mangeurs de poissons à l’âge de 7 ans étaient ceux qui, deux ans plus tard, présentaient le moins de comportements prosociaux, et inversement. "Les preuves liant la consommation de poisson à un meilleur développement comportemental sont claires", affirme Dre Caroline Taylor, nutritionniste à l’Université de Bristol, dans un communiqué.

    Le poisson, et en particulier les poissons gras comme le saumon ou le maquereau, contient des oméga-3, du sélénium et de l’iode : des nutriments essentiels au bon fonctionnement du cerveau. Les recommandations du NHS, le système de santé britannique, conseillent deux portions de poisson par semaine, dont une de poisson gras. Pourtant, l'étude montre que presque aucun des enfants suivis ne respectait cette recommandation.

    Pas de lien avec le QI

    Pourquoi cette consommation insuffisante de poisson ? Non seulement les enfants ne raffolent pas du goût, mais certaines mises en garde contre les polluants, notamment les métaux lourds comme le mercure, ont pu également inquiéter les parents. "Lorsqu'il y a des conseils contradictoires, il est difficile de savoir quoi faire", reconnaît la Dre Taylor.

    L'étude a aussi examiné les liens entre consommation de poisson et QI, sans en trouver. Mais les chercheurs insistent sur l'importance du comportement prosocial des enfants pour leur développement global. "Nous espérons que ces résultats donneront aux parents les moyens d'offrir à leurs enfants le meilleur départ possible dans la vie", conclut la Dre Taylor.

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