Radiothérapie
Cancer du sein : des tatouages invisibles pour repérer les tumeurs
Des tatouages invisibles à l’œil nu pourront remplacer les marquages permanents à l’encre que subissent les femmes atteintes de cancer du sein.
C’est l’une des traces que laisse le cancer du sein. Six ou sept petits points noirs, de la taille d’une tête d’épingle, tatoués à l’encre indélébile sur la poitrine. Lors des séances de radiothérapie, ils servent de points de repère pour viser les tumeurs aux rayons laser. Un héritage parfois embarrassant et traumatisant pour les patientes.
Lumière UV
Selon plusieurs études, ces tatouages leur rappellent leur maladie, des années après l’avoir vaincue. Ils peuvent concourir à diminuer leur estime d’elles-mêmes et de leur corps. Une équipe de chercheurs britanniques a donc mis au point une encre invisible, détectable uniquement à la lumière UV, pour marquer ces tumeurs.
Pour les besoins de l’expérience, ils ont réuni 42 patientes atteintes de cancer du sein, en passe de réaliser une radiothérapie. Ils leur ont demandé d’évaluer la perception de leur corps, avant le traitement et un mois après. La moitié ont été tatouées avec l’encre fluorescente, l’autre avec la traditionnelle encre sombre.
Selon les résultats de l’étude, 56% des femmes qui ont eu un tatouage invisible se sentaient mieux un mois après le traitement, contre seulement 14% dans l’autre groupe. Les auteurs de l’étude soulignent que la méthode ne modifie pas la précision du traitement.
Développer l’esthétique post-opératoire
« Utiliser l’encre invisible comme alternative à l’encre noire permettrait de réduire les sentiments négatifs que les femmes peuvent développer après le traitement », écrit Steven Landeg, l’un des auteurs de l’étude.
Matt Seymour, directeur de l’étude, rappelle ainsi que plus de la moitié des personnes atteintes de cancers survivent au-delà de dix ans. « Il faut donc développer tous les outils pour réduire les impacts à long terme des traitements sur les patients, y compris en matière d’esthétique ».
Les résultats de cette étude pilote ont été présentés à l’Institut National de la Recherche contre le Cancer du Royaume-Uni.
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