EXCLUSIF. L'employé de l’Onu atteint du virus Ebola et rapatrié à l'hôpital militaire Bégin, est dans un état grave, selon nos informations.   

La France a accueilli sur son sol une personne atteinte du virus Ebola. Elle se trouve actuellement à l’hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne), où l’infirmière française de MSF avait été traitée en septembre. Le patient a été placé en isolement de haute sécurité, selon un communiqué de l'Elysée.

On dispose encore de peu d’information à son sujet. Le communiqué du ministère de la Santé indique qu’il s'agit d'une personne étrangère, employée d'une agence des Nations unies. Elle aurait contracté le virus en Sierra Leone. Les autorités ne fourniront pas de détails sur son sexe ni sur sa nationalité.

Dans un état très grave
« Cette personne a fait l'objet d'une évacuation sanitaire médicalisée et sécurisée par avion spécial », explique le ministère. Selon nos informations, c’est la compagnie américaine Phoenix Air, située à Cartersville, dans l'Etat de Géorgie, qui a transporté le patient de Freetown à Paris. Cette société privée est l’interlocuteur privilégié des autorités américaines et des agences onusiennes.

En septembre, Medic’Air, une société française de rapatriement sanitaire aérien, avait indiqué à pourquoidocteur être en mesure de transporter des patients Ebola. C’est la seule en Europe, mais elle n’a pas été choisie pour rapatrier le dernier cas Ebola en France. Et pour cause : le patient, extrêmement contagieux, serait déjà à un stade très avancé de la maladie (sécrétions importantes, état clinique instable, prognostic vital faible). Les équipes de Medic’Air ont fait le choix de ne transporter que des cas plus légers d'Ebola. 

Pas d’autres cas en France
« Il n'y a pas d'autre cas confirmé d'Ebola sur le territoire », affirme les services de Marisol Touraine. En France, moins de 500 « signalements » pour Ebola ont été répertoriés depuis juin, 18 cas ont été classés comme « cas possibles », mais aucun d'entre eux ne s'est révélé positif. Le laboratoire de référence, situé à Lyon, se charge d’analyser les échantillons pour déterminer, en quelques heures, si une personne est infectée ou non.

Ces cas sont isolés et pris en charge dans l'un des douze hôpitaux de référence pour recevoir des cas suspects ou avérés d'Ebola en France (dont Bichat, Necker et Bégin dans la région parisienne).