Infectiologie

IST : préservatifs gratuits en pharmacie pour les 18-25 dès le 1er janvier

À compter de 2023, les pharmacies fourniront gratuitement des préservatifs aux Français âgés de 18 à 25 ans afin de lutter contre les infections sexuellement transmissibles (IST).

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  • 09 Décembre 2022
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    Les infections sexuellement transmissibles (IST) "sont en recrudescence chez les jeunes", a indiqué le président de la République. Pour rappel, les plus fréquentes sont les maladies sexuellement transmissibles (IST) bactériennes (la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et l'infection à mycoplasmes), celles provoquées par des parasites comme la trichomonase et d’autres pathologies virales, tels que l’hépatite B, l’herpès génital, le VIH et le papillomavirus humain (VPH).

    Selon l’Élysée, les IST, en particulier à gonocoque et à chlamydia, sont en augmentation chez les hommes ayant entre 15 et 29 ans (+ 45% entre 2017 et 2019).

    Gratuité des préservatifs : "une petite révolution de la prévention"

    "C'est pourquoi, nous engageons une petite révolution de la prévention : pour tous les jeunes de 18 à 25 ans, en 2023, le préservatif sera gratuit en pharmacie." C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron à l'occasion d'un Conseil national de la refondation consacré à la santé. Il a ensuite confirmé la mise en place de cette mesure à partir du 1er janvier sur Twitter. "La gratuité des préservatifs pour les jeunes s'appuie sur d'autres mesures : gratuité de la contraception d’urgence pour toutes les femmes en pharmacie, dépistage gratuit sans ordonnance élargi à d’autres infections sexuellement transmissibles que le VIH pour les moins de 26 ans", a ajouté le chef de l’État.

    Depuis décembre 2018, certains préservatifs sont remboursés par la Sécurité sociale pour lutter contre le sida et les MST. Les deux marques de préservatifs masculins en question sont : "Eden" et "Sortez couverts !". À ce jour, ils sont pris en charge à hauteur de 60%, sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme, par l’Assurance-maladie. Quant aux 40% restants, ils sont couverts par les complémentaires santé pour ceux qui en disposent.

    "Vers une vaccination obligatoire" contre le papillomavirus ?

    Lors de son déplacement dans la Vienne, le président de la République a signalé qu’"on avait un vrai sujet sur la santé sexuelle" des jeunes. "Nous ne sommes pas bons sur ce sujet. La réalité est très, très loin de la théorie. On doit reformer beaucoup mieux nos enseignants sur ce sujet, on doit resensibiliser", a-t-il déclaré.

    Il a ensuite évoqué la vaccination des adolescents contre les infections à papillomavirus. "C’est un énorme travail d’information. Il faut le faire rentrer à l’école, il faut nous démultiplier et on va faire cet investissement. (…) Moi, je n’exclus pas qu’on aille vers la vaccination obligatoire quand tout cela sera installé et qu’on aura les bonnes recommandations", a spécifié Emmanuel Macron.

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