Onco-thoracique
CBNPC de stade IB-IIIA EGFR-mutés : supériorité de l’osimertinib en adjuvant quel que soit le sous-groupe
L’essai de phase III ADAURA montre la supériorité d’un traitement adjuvant par osimertinib dans le CBNPC de stade IB-IIIA chez les patients avec une mutation classique de l’EGFR. L’analyse exploratoire en sous-groupes de la chimiothérapie adjuvante ne modifie pas les résultats principaux
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L’essai de phase III ADAURA a montré un bénéfice en survie sans récidive dans le bas osimertinib en adjuvant administré pour une durée de 3 ans versus placebo chez les patients opérés d’un CBNPC de stade IB-IIIA en résection complète, avec présence d’une mutation ciblable de l’EGFR (del 19 et L858R de l’exon 21), HR = 0.20, p<0.001. Une chimiothérapie adjuvante pouvait être proposée à la discrétion de l’investigateur.
L’analyse exploratoire proposée dans le Journal of Thoracic Oncology analyse l’efficacité de l’osimertinib dans les sous-groupes de patients ayant bénéficié ou non de la chimiothérapie adjuvante.
Un protocole en adjuvant
La chimiothérapie adjuvante était composée d’un doublet à base de platine pour un maximum de 4 cycles. Au total 410 patients sur 682 ont reçu de la chimiothérapie adjuvante, 203 dans le groupe osimertinib et 207 dans le groupe placebo.
Parmi les patients ayant reçu de la chimiothérapie adjuvante, la médiane de survie sans rechute n’est pas atteinte dans le bras osimertinib versus 22.1 mois dans le bras placebo. Parmi les patients n’ayant pas eu de chimiothérapie adjuvante, la médiane de survie sans rechute n’est pas atteinte dans le bras osimertinib et elle est de 33.1 mois dans le bras placebo.
On rappela ici que les patients chez qui une chimiothérapie adjuvante avait été proposée étaient porteurs des stades les plus avancés : 80% des patients de stades IIIA, contre 26% des patients de stade IB.
Un bénéfice de l’osimertinib en adjuvant peu importe l’ajout de chimiothérapie
Les résultats montrent un bénéfice en termes de survie sans rechute sous osimertinib en adjuvant que les patients aient ou non reçu une chimiothérapie adjuvante associée.
Les taux de patients vivants et sans maladie à 24 mois sont dans le bras osimertinib versus placebo de 81% versus 66%, 91% versus 59%, 89% versus 33% dans les stades IB, II et III avec chimiothérapie adjuvante. Et ce taux à 24 mois était de 90% versus 74%, 89% versus 47%, 86% versus 27% dans les stades IB, II et IIIA sans chimiothérapie.
Cependant l’essai ADAURA n’était pas désigné pour connaitre l’efficacité de la chimiothérapie adjuvante. Nous ne pouvons donc pas comparer l’effet de la chimiothérapie adjuvante versus l’osimertinib dans ses populations. De ce fait, la chimiothérapie doit continuer d’être proposée selon les recommandation en adjuvant, en adjonction de l’osimertinib en cas de mutation classique de l’EGFR.








