Diabétologie

NASH : un nouvel espoir

Un analogue du Fibroblast growth factor 21, la pégozafermine, a donné des résultats encourageants dans une étude de phase 2b chez des patients ayant une stéatohépatite non alcoolique avec fibrose de stade 2 ou 3.

  • Mohammed Haneefa Nizamudeen/iStock
  • 23 Fév 2024
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    Il n’y a aujourd’hui aucun traitement médicamenteux de la stéatohépatite non alcoolique (Non alcoolic steato hepatitis, NASH), dont la prise en charge se fonde sur la perte de poids et la lutte contre la sédentarité.  

    D’où l’intérêt porté aux bons résultats obtenus avec la pégozafermine, un analogue glycopégylé du Fibroblast growth factor 21 (FGF 21) de longue durée d’action, développé dans la NASH et l’hypertriglycéridémie sévère.

    Des données antérieures positives

    Des données antérieures, issues d’études de phase 1b/2a, avaient suggéré les potentiels bénéfices de cette molécule sur les taux de lipides circulants, le contrôle de la glycémie et les marqueurs de l’inflammation et de la fibrose, sans signal négatif quant à la sécurité d’administration. Ce qui a conduit à poursuivre son développement avec une étude de phase 2b, dont les résultats sont publiés dans le NEJM.

    Plusieurs posologies évaluées

    Sur les quelques 222 patients avec une NASH et une fibrose de stade F2/F3, confirmée par une biopsie, inclus dans cet essai en double aveugle, 219 ont reçu la pégozafermine (15 mg ou 30 mg par semaine, ou 44 mg toutes les 2 semaines) ou un placebo (toutes les semaines ou toutes les deux semaines). Au terme des 24 semaines de l’étude, une amélioration d’un stade ou plus de fibrose sans aggravation de la NASH (l’un des critères principaux d’évaluation) a été atteint respectivement par 7 % des patients du groupes placebo, 22 % de ceux ayant reçu la dose hebdomadaire de 15 mg de pégozafermine, 26 % de ceux ayant reçu la dose hebdomadaire de 30 mg (p = 0,009) et 27 % du groupe 44 mg toutes les deux semaines (p = 0,008).

    Les proportions de patients ayant atteint l’autre critère principal, une résolution de la NASH sans aggravation de la fibrose, ont été respectivement de 2 %, 37 %, 23 % et 26 %.

    Pas de signal de sécurité

    Les principaux effets indésirables rapportés ont été d’ordre digestifs, à type de nausées et diarrhée.   

    Des résultats encourageants donc, dans une pathologie fréquente et associée à un risque de complications hépatiques (évolution vers une cirrhose et un carcinome hépatocellulaire) et d’événements cardiovasculaires.

     Ils doivent maintenant être confirmés dans une étude de phase III.

     

     

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    JDF