Hématologie

Myélome en 1ère ligne : l’étude PERSEUS confirme la supériorité du dara-VRD

La combinaison daratumumab, bortezomib, lenalidomide et dexaméthasone (dara-VRD) est un standard de traitement chez les patients éligibles à l’autogreffe ; les données de l’essai de phase 3 PERSEUS confirment la supériorité de cette quadruplette par rapport à la combinaison VRD.

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  • 27 Jan 2024
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    L’étude de phase 3 PERSEUS compare l’association bortezomib, lenalidomide et dexaméthasone (VRD) avec ou sans Daratumumab en induction et en consolidation, chez les patients éligibles à une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques.

    Daratumumab en induction, consolidation et entretien

    Les patients étaient randomisés dans les 2 bras avec un ratio 1 :1, et stratifiés selon le risque cytogénétique et le score pronostique ISS. Les patients recevaient 6 cycles de 28 jours (4 cycles d’induction, 2 cycles de consolidation) de VRD, avec ou sans daratumumab. Les patients randomisés dans le bras Dara-VRD recevaient également un traitement d’entretien par lenalidomide et daratumumab.

    Au total, 709 patients ont été inclus (Dara-VRd, n=355; VRd, n=354). L’âge médian était de 60 ans (31-70); 14.8% des patients avaient un score ISS à 3, et 21.7% un haut risque cytogénétique, défini par la présence d’une t[4;14], t[14;16], et/ou d’une del[17p].

    Le dara-VRD améliore significativement la survie sans progression et les taux de réponse

    Après un suivi median de 47.5 mois, la survie sans progression (SSP) était significativement meillleure dans le bras Dara-VRd versus VRd (HR, 0.42; P <0.0001). La SSP médiane n’était atteinte dans aucun des bras ; la SSP estimée à 48 mois était de 84.3% pour le bras Dara-VRd versus 67.7% pour le bras VRd.  

    Ce bénéfice de SSP était conservé dans les sous-groupes à risque, à savoir les patients avec un score ISS à 3, et ceux à haut risque cytogénétique. Le taux de réponse complète ou mieux (87.9% vs 70.1%; <0.0001) et de maladie résiduelle négative (75.2% vs 47.5%; <0.0001) étaient plus importants dans le groupe Dara-VRd par rapport au groupe VRd.

    Pas d’effets indésirables inattendus avec la quadruplette dara-VRD

    Les données de survie globale sont immatures ; il a été observé 78 décès dans l’étude (Dara-VRd, n=34 [9.6%]; VRd, n=44 [12.4%]). Parmi eux, 7 étaitent attribuables au COVID-19 (D-VRd, n=4; VRd, n=3). 

    Les effets secondaires les plus fréquents (≥10%) et de grade 3/4 pour les deux bras étaient les neutropénies (62.1% avec le Dara-VRd et 51.0% avec le VRD), les thrombopénies (29.1%/17.3%), la diarrhée (10.5%/7.8%), les pneumonies (10.5%/6.1%), et les neutropénies fébriles (9.4%/10.1%).

    Conclusion

    La combinaison Dara-VRD chez les patients éligibles à l’autogreffe améliore la SSP et la profondeur de réponse au traitement, en comparaison au VRD, y compris chez les patients de haut risque. Il n’a pas été observé d’effets indésirables inattendus avec cette combinaison. Ces données confirment le bénéfice de la quadruplette chez les patients jeunes.

     

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    JDF