Mycobactérie
Tuberculose dans une école à Nîmes : comment prévenir la maladie ?
Des cas de tuberculose ont été détectés à l’institut d’Alzon, un établissement scolaire privé à Nîmes. Dans ce contexte, la prévention est de mise.

- Par Geneviève Andrianaly
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- Nadzeya Haroshka/iStock
En juin dernier, un premier cas de tuberculose, une maladie provoquée par une mycobactérie, a été signalé au lycée supérieur d’Alzon à Nîmes. Selon Midi Libre, l’élève aurait contracté cette pathologie, qui se transmet par voie aérienne, après un séjour dans un pays africain. Après la rentrée scolaire, en septembre, trois à cinq personnes ont également été touchées par l’affection. Le 9 octobre, les parents d’élèves de l’école ont reçu une lettre évoquant "plusieurs cas de tuberculose signalés dans l’établissement scolaire fréquenté par votre enfant." Dans celle-ci, il est proposé de "réaliser un dépistage chez tous les enfants et enseignants ayant été exposés", plus précisément "une radiographie pulmonaire à réaliser dès que possible et un test cutané à la tuberculine que l’équipe du Clat réalisera dans l’établissement dans huit semaines." Interrogé par le quotidien, le directeur de l’établissement a déclaré faire "le nécessaire auprès du Clat, qui a pris ses dispositions et reçu les élèves. À partir de mardi, on a 1.000 personnes concernées pour les dépistages. Le CHU a été très efficace, c’est très serein." Actuellement, tous les cas confirmés de tuberculose ont été mis à l’isolement. "On a informé les étudiants et parents d’élèves de cette réunion et du fait qu’ils allaient avoir une ordonnance pour passer une analyse de sang. Un camion médicalisé avec radio intégrée devrait être présent en fin de semaine prochaine à l’institut." Pour rappel, la plupart des patients ne développent de pas symptômes et ne sont pas contagieux dû à une infectieuse tuberculeuse latente. Mais lorsqu’une personne développe la maladie, elle développe des symptômes comme une toux prolongée, une fatigue, de la fièvre, des sueurs nocturnes, une perte de poids et des douleurs thoraciques, selon l’Institut Pasteur. La maladie "touche le plus souvent les poumons mais atteint aussi parfois d’autres organes et peut évoluer vers le décès si elle n’est pas traitée. (…) Elle guérit lorsqu’un traitement efficace (durant au minimum trois à six mois) est correctement suivi jusqu’à son terme. Les traitements non ou mal suivis induisent l’apparition de résistances aux médicaments antituberculeux", signale le ministère de la Santé. D’après l’Institut Pasteur, la prévention de la tuberculose implique le dépistage et le traitement des personnes infectées pour empêcher la progression vers la maladie. "La vaccination avec le BCG (Bacille de Calmette-Guérin) est utilisée dans de nombreux pays pour prévenir les formes sévères de tuberculose chez les enfants. Les mesures de contrôle des infections, particulièrement dans les milieux de soins de santé, sont cruciales pour éviter la propagation." En outre, l’application des gestes barrières est cruciale. Il convient donc d’éviter tout contact avec d’autres personnes, de porter un masque, de se couvrir la bouche et le nez lorsque l’on tousse ou éternue, jeter les expectorations et les mouchoirs usagés, se laver régulièrement les mains ou encore aérer les pièces.Tuberculose dans une école à Nîmes : "1.000 personnes concernées pour les dépistages"
Suivre un traitement jusqu’à son terme pour qu’il soit efficace
Tuberculose : se faire vacciner avec le BCG