Bilan

Chikungunya : "La saison n'est pas terminée", alertent les autorités sanitaires

Face à l’augmentation des cas autochtones de chikungunya dans l’Hexagone, cet été, Santé publique France appellent les Français à rester vigilants et, plus précisément, à se protéger contre les piqûres de moustiques.

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  • 18 Septembre 2025
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    En raison des températures élevées, les moustiques pullulent. Problème : ces insectes nous piquent, mais ce n’est pas tout. "En France hexagonale, les moustiques Tigre peuvent être porteurs du virus de la dengue, du virus du chikungunya ou du virus Zika", signale l’Assurance Maladie. Cet été, les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus n’ont pas donné de répit aux Français. Pour preuve : 505 cas autochtones de chikungunya ont été identifiés à ce jour, dans l’Hexagone, d’après le dernier point de Santé publique France publié le 17 septembre.

    Chikungunya : 479 cas répartis en 54 foyers

    Dans le détail, "479 cas de chikungunya répartis en 54 foyers (1 à 87 cas par foyer, 14 de ces foyers sont clos), 5 cas isolés de chikungunya pour lesquels le lieu de contamination précis n’a pu être identifié et 21 cas de dengue répartis en 11 foyers (1 à 5 cas par foyer, 7 de ces foyers sont clos)" ont été enregistrés. Les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà touchées les années précédentes. Pour la première fois cette année, ils ont aussi été signalés en Bourgogne-Franche Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. Pour rappel, on parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.

    "Le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France reste élevé"

    Les données montrent qu’au 15 septembre, 65 foyers de transmission vectorielle autochtone de chikungunya et dengue ont été détectés. "La multiplication des foyers et l’existence de foyers secondaires sont liées à la bonne adaptation de la souche virale au moustique vecteurs Aedes albopictus et aux conditions environnementales favorables à la multiplication du moustique. Avec la persistance de foyers actifs (notamment dans des zones touristiques du sud de la France), et le retour des vacances d’été, le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France reste élevé. (…) La saison n'est pas terminée."

    L’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques

    Les autorités sanitaires rappellent le chikungunya se manifeste, deux à douze jours après la piqûre par un moustique infecté, par une fièvre élevée, des courbatures, des douleurs articulaires, des maux de tête, des nausées, la fatigue et une éruption cutanée. Le diagnostic doit être évoqué devant ces symptômes "au retour des zones de transmission des virus du chikungunya et de la dengue, à l’étranger, en outre-mer mais aussi en France hexagonale."

    Face à la multiplication des cas, Santé publique France souligne que la vigilance reste de mise. Il est important de signaler les cas afin de permettre une intervention rapide visant à limiter la transmission. En outre, les Français doivent adopter des mesures pour se protéger des piqûres de moustiques et lutter contre les gîtes larvaires. Pour cela, il convient de porter des vêtements couvrants, utiliser des répulsifs, moustiquaires ou diffuseurs. Les habitants doivent aussi éliminer les eaux stagnantes (soucoupes, gouttières, récupérateurs d’eau…) autour de chez eux.

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