Gynécologie

Trouble dysphorique prémenstruel : il dégrade la qualité des relations humaines des patientes

Des chercheurs britanniques ont montré comment le trouble dysphorique prémenstruel, une forme grave de syndrome prémenstruel, affecte les patientes et leur partenaire.

  • grinvalds/iStock
  • 30 Avr 2025
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    Environ 5 % des femmes en âge de procréer souffrent d’une forme grave de syndrome prémenstruel appelé "trouble dysphorique prémenstruel", selon le Manuel MSD. Alors que le syndrome prémenstruel peut entraîner de légers changements d'humeur, de l'irritabilité et une gêne physique avant les règles, le trouble dysphorique prémenstruel va bien au-delà, entraînant de graves troubles de l'humeur, une anxiété intense, une dépression, de la rage et même des pensées suicidaires. Ces symptômes surviennent pendant la phase lutéale (c’est-à-dire une à deux semaines avant les règles) et disparaissent généralement peu de temps après le début des menstruations.

    Trouble dysphorique prémenstruel : un sentiment d'intimité et de confiance plus faible dans les relations

    "On sait peu de choses sur l'impact du trouble dysphorique prémenstruel sur des aspects spécifiques de la qualité de vie au sein du foyer, tels que les relations avec le conjoint ou le partenaire", ont indiqué des scientifiques de l’université de Durham (Angleterre). Ainsi, dans une étude, parue dans la revue Plos One, ils ont interrogé plus de 400 adultes, comprenant des femmes souffrant de trouble dysphorique prémenstruel et leur partenaire, pour évaluer la qualité de vie perçue et la qualité de la relation ainsi que comparer les données avec celles de personnes dites "témoins."

    Les résultats ont mis en évidence divers problèmes, notamment des aspects physiques, psychologiques, sociaux et environnementaux de la vie. Les participantes atteintes de trouble dysphorique prémenstruel ont fait état d'une qualité de vie et de relations moindres. Dans le détail, les personnes touchées par le trouble dysphorique prémenstruel ont exprimé un sentiment d'intimité, de confiance et de passion plus faible dans leurs relations.

    "L'amour" et "l'engagement" ne sont pas affectés par le trouble dysphorique prémenstruel

    Les partenaires des femmes souffrant de trouble dysphorique prémenstruel ont exprimé des sentiments de stress élevé, une diminution du sentiment de développement personnel, des difficultés ou des incapacités dans leur rôle d'aidant, et un sentiment général de manque de soutien. Ils ont également fait état de niveaux d'insatisfaction dans leurs relations similaires à ceux des patientes. Cependant, tant les femmes touchées que les partenaires s'accordent à dire que "l'amour" et "l'engagement" n'ont pas été affectés.

    "Les prochaines recherches devraient tenter de mettre au point des interventions spécifiques au trouble dysphorique prémenstruel qui soutiennent à la fois la personne atteinte et son partenaire", ont conclu les auteurs.

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    JDF