Urologie

Cancer de la vessie métastatique : intérêt de l’immunothérapie en maintenance

L’administration d’un anti-PD1 en switch-maintenance dans le cancer de la vessie métastatique, s’accompagne d’une augmentation de la survie sans progression comparativement à un placebo.  

  • magicmine/istock
  • 15 Avril 2020
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    Un traitement de switch-maintenance par le pembrolizumab, donné après une chimiothérapie de première ligne à base de sels de platine permet de prolonger la survie sans progression chez des patients ayant un cancer de la vessie métastatique stabilisé.

    Les résultats d’un essai de phase 2, qui avait été présentés lors du dernier congrès de la société américaine d’oncologie clinique (ASCO), viennent d’être publiés dans le Journal of Clinical Oncology.

    Amélioration des taux de réponse

    Les taux de réponse objective sont respectivement de 23% dans le bras anti-PD1 et de 10% dans le bras placebo. La survie sans progression, critère principal d’évaluation est de 5,4 mois vs 3 mois sous placebo (HR 0,65, p=0,039).

    La survie globale est respectivement de 22 mois et 18,7 mois. Les auteurs n’ont pas retrouvé de corrélation entre un score CPS ≥ 10, considéré comme reflétant l’expression de PDL-1, et la survie sans progression et globale.

    Stratégie de switch-maintenance

    Quelques 108 patients dont la maladie avait été stabilisée par une chimiothérapie à base de sels de platine ont été randomisés pour recevoir une immunothérapie (un anticorps anti-PD1, le pembrolizumab) ou un placebo. Il s’agit d’une donc d’une stratégie dite de switch-maintenance, avec introduction d’un nouveau traitement et non pas poursuite du traitement antérieur.

    L’anti-PD1 était administré à la posologie de 200 mg toutes les 3 semaines, pour une durée pouvant atteindre 24 mois. Les patients progressant sous placebo au cours du suivi pouvaient recevoir le pembrolizumab.

    Bonne tolérance

    Les effets indésirables de grades 3 et 4 ont été plus fréquents dans le bras pembrolizumab (59% vs 38% sous placebo), notamment à type de dyspnée, fatigue, hématurie, hyperglycémie, infections du tractus urinaire et élévation des enzymes hépatiques.  

    Ces résultats doivent être mis en perspectives avec ceux d’autres essais, en particulier les études de phase 3 qui évaluent la place de l’immunothérapie en première ligne, en monothérapie et en association à la chimiothérapie.

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