Oncologie
Immunothérapie : le blocage du PD-1 renforce l’action du système immunitaire
Plusieurs études montrent l’intérêt des inhibiteurs du récepteur PD-1 dans différents types de cancers. Le récepteur PD-1, qui siège à la surface des lymphocytes T, apparaît donc être le tendon d’Achille de nombreux cancers.
- DURAND FLORENCE/SIPA
Plusieurs études viennent de paraître avec différents inhibiteurs du PD-1, en particulier dans le mélanome, mais aussi dans le cancer du poumon non à petites cellules et même dans le mésothéliome. A chaque fois, il s’agit de formes avancées, mais les inhibiteurs du récepteur PD-1 donnent des réponses très importantes avec une bonne tolérance. On peut dire que l’horizon s’élargit pour celui des malades et les anticorps anti-PD1.
Un mode d’action trans-cancers
Les cellules cancéreuses devraient normalement être éliminées par le système immunitaire du malade, mais le cancer a développé une stratégie de défense contre le système immunitaire : il bloque un récepteur PD-1 à la surface des lymphocytes T, via un ligand : PDL-1, sécrété par la cellule cancéreuse.
A la différence des vaccins thérapeutiques, qui visaient à stimuler globalement le système immunitaire, et oscillaient entre inefficacité ou réaction exagérée, les anticorps anti-PD-1 permettent de lever l’inhibition du lymphocyte T par le cancer, d’augmenter sa cytotoxicité, et de stimuler l’activité anti-tumorale du système immunitaire pour différents cancers et hémopathies.
En pratique, seule une partie des malades répond
A priori, tous les cancers qui utilisent la voie du PD-1 pour échapper à la détection par le système immunitaire peuvent être améliorés très significativement avec une meilleure tolérance. L’efficacité de ces anticorps anti-PD1 est démontrée à différents stades du mélanome ou dans le cancers du poumon non à petites cellules. Par ailleurs, des études préliminaires montrent leur intérêt dans le cancer du rein, les lymphomes et le mésothéliome. PD-1 n’est pas exprimé sur toutes les cellules, mais s’il est exprimé sur au moins 50% des cellules de la tumeur, les réponses et les survies sont très nettement augmentées : ceci concernerait 20 à 30% des malades.








