Autisme : de nouveaux biomarqueurs sanguins pour un test sensible à 92%

L’objectif de l’étude menée était d’analyser l’utilité des biomarqueurs protéotoxiques dans le plasma et l’urine (protéines plasmatiques glyquées, oxydées etc.) pour le diagnostic clinique des troubles du spectre de l’autisme. Menée sur 38 enfants (29 garçons et 9 filles) chez qui un de ces troubles était diagnostiqué et un groupe de 31 enfants sains (23 garçons et 8 filles), tous âgés de 5 à 12 ans, cette étude a permis de constater que chez les enfants atteints, les taux de biomarqueurs de l’oxydation (appelés dityrosine et produits avancés de la glycation) étaient plus élevés.

Un test sensible à 92 %

A l’aide d’un algorithme, les scientifiques ont pu déterminer que leurs résultats étaient meilleurs que n’importe quelle autre méthode de dépistage actuelle, puisque la leur offrait une précision atteignant 90%. Cette dernière permet de dépister les causes existantes de troubles du spectre de l’autisme, ainsi que de nouvelles. La sensibilité du test mis au point s’élève à 92%, la spécificité à 84%.

Les troubles de l’autisme peuvent entre autres entraîner des comportements compulsifs, de l’anxiété, des problèmes d’élocution etc., ce qui peut provoquer des difficultés d’emploi ou situations de la vie quotidienne problématiques. Ils touchent environ 1% de la population mondiale. Il s’agit désormais pour les chercheurs de mener cette étude sur un plus large panel de patients afin d’en confirmer les résultats.

 

L'autisme en France

• 1 naissance sur 100 est touchée par un trouble du spectre autistique
• Prévalence des personnes atteintes : 650 000
• 3 garçons touchés pour une fille
• La moitié des personnes touchées par un TSA présente également une déificience intellectuelle (QI inférieur à 70)
• 80% des enfants autistes ne sont pas scolarisés