Plus de 1 000 cas suspects

RDC : l'épidémie de fièvre jaune est déclarée

Les autorités de République démocratique du Congo ont déclaré une épidémie de fièvre jaune dans 3 provinces du pays dont la capitale Kinshasa après confirmation de 67 cas. 

  • Par Julien Prioux
  • United Nations Photo
  • 21 Jun 2016
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    C'est officiel, les autorités congolaises ont déclaré ce lundi une épidémie localisée de fièvre jaune dans la capitale Kinshasa et dans deux autres provinces de l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Les autorités sanitaires ont, par ailleurs, confirmé 67 cas et quelque 1 000 cas suspects sont actuellement sous surveillance.

    Plus en détail, le ministre de la Santé, Félix Kabange, a précisé que 58 des cas confirmés avaient été importés d'Angola, d'où est partie l'épidémie, et que sept autres étaient des cas autochtones. Les deux derniers cas sont originaires de régions forestières isolées et n'ont pas de rapport avec la souche actuelle du virus. Cinq cas se sont révélés mortels, a conclu le ministre de la Santé.

    Une prépondérance masculine  

    « La majorité de ces cas en RDC concernent des hommes principalement âgés de 20 à 34 ans. Cette prépondérance masculine reflète probablement le genre des travailleurs revenant d'Angola, d'où le virus actuel, transmis par les moustiques, est originaire », a indiqué de son côté l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Lors d'une conférence de presse organisée jeudi dernier, elle a aussi rappelé que l'épidémie se poursuivait en Angola. Depuis le début de l’année, 3 131 cas ont été rapportés, et 847 d’entre eux ont été confirmés en laboratoire. A ce jour, 345 personnes sont mortes. L’OMS a souligné que des cas suspects sont désormais recensés dans toutes les provinces du pays.


    Des craintes pour les voyageurs 

    Pour contrer cette flambée, des campagnes de vaccination massives sont en cours en Angola et RDC, en particulier dans les zones limitrophes. Plus de 7 millions de personnes ont d’ores et déjà été vaccinées. Mais pour le moment, ces campagnes sont en échec. Le virus continue, en effet, à persister et atteint de nouvelles régions en Angola, notamment en raison « de frontières poreuses » et « d’un système de surveillance inadéquat ».

    L’OMS redoute ainsi une propagation du virus à l’échelle internationale par des voyageurs non vaccinés. L’agence onusienne demande à ces derniers de veiller à se faire vacciner et à se munir de leur certificat de vaccination valable pour prouver qu'ils sont protégés contre cette maladie.

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    JDF