AINS

Grossesse : attention à l'abus d'aspirine et d'ibuprofène, rappelle l’ANSM

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène et l’aspirine, sont contre-indiqués à partir du sixième mois de grossesse car risqués pour le fœtus, rappelle l’ANSM alors que leur consommation reste élevée chez les femmes enceintes. 

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  • 26 Avr 2025
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    À partir du sixième mois de grossesse, les médicaments de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène et l’aspirine, sont contre-indiqués chez les femmes enceintes, car leur consommation est dangereuse pour le foetus, rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un récent communiqué

    Trop de femmes enceintes exposées aux AINS

    Un rappel nécessaire car, selon l’instance de santé, encore trop de femmes enceintes en consomment. En effet, d’après les données de remboursement de ces traitements, entre 2018 et 2023, 700.000 femmes enceintes ​​ont été concernées par une exposition aux AINS, dont 26.000 à partir du sixième mois de grossesse. 

    Les AINS ont des propriétés antalgiques (pour lutter contre la douleur), antipyrétiques (contre la fièvre) et anti-inflammatoires. Certains de ces médicaments sont contre-indiqués pendant toute la grossesse, souligne le Vidal. Pour les autres, la consommation peut être autorisée jusqu’au cinquième mois mais seulement sur prescription médicale.

    Chez la femme enceinte, la prise d’AINS peut avoir de graves conséquences. Comme l'indique l’ANSM, les principaux risques sont :

    - Une malformation congénitale
    - Une atteinte rénale fœtale
    - Une fermeture prématurée du canal artériel (vaisseau essentiel à la circulation sanguine du fœtus), ce qui peut entraîner une hypertension artérielle pulmonaire et la mort du fœtus
    - Une fausse couche
    - Des complications à l’accouchement (notamment hémorragiques chez la mère et l’enfant)

    Des risques graves pour le foetus 

    L’ANSM veut renforcer l’information des femmes enceintes sur les risques potentiels liés à l’utilisation des AINS. Pour cela, l’agence a demandé aux laboratoires pharmaceutiques de modifier le résumé des caractéristiques du produit (RCP, un document destiné aux professionnels de santé) et la notice de ces médicaments. Selon 20 Minutes, un encadré devrait y être ajouté. Celui-ci rappellerait “la contre-indication à partir du 6e mois de grossesse, même après une prise unique, en raison du risque de mort fœtale”.

    Avant de prendre un médicament, même délivré sans ordonnance, les femmes enceintes doivent toujours vérifier s’il est contre-indiqué, déconseillé ou d’utilisation possible. L’une de ces trois mentions est toujours indiquée la notice. Enfin, comme le rappelle l’Assurance maladie, les futures mamans doivent éviter l’automédication et toujours consulter leur médecin traitant ou demander conseil à un professionnel de santé.

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    JDF