Neurologie
Alzheimer : des traitements du TDAH pourraient améliorer les cognitions
Dans la maladie d'alzheimer, des médicaments adrénergiques comme certains traitements du TDAH pourraient améliorer les cognitions et réduire l'apathie et le manque de motivation.
- LightFieldStudios/iStock
Des médicaments doublement utiles : selon des chercheurs britanniques, les patients atteints de démence à qui l'on a administré des médicaments contre le Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) chez l’enfant, comme la Ritaline®, ont vu leurs cognitions et leurs fonctions cérébrales s'améliorer de manière significative.
Ces médicaments se complètent bien parce qu'ils stimulent une région du cerveau qui influence des éléments comme l'attention, l'apprentissage et la mémoire en ciblant la noradrénaline, une substance chimique qui est libérée par un réseau de neurones spécialisés dans le corps.
2000 patients
Pour arriver à cette conclusion, l'équipe de chercheurs a analysé 19 anciennes études publiées entre 1980 et 2021 qui portaient sur l'effet des médicaments contre le TDAH administrés aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et de troubles cognitifs légers pendant deux semaines à un an.
Les 2000 patients, âgés pour la plupart de 65 à 80 ans, ont constaté une amélioration "faible mais significative" de leur cognition globale, notamment de leur mémoire, de leur aisance verbale et de leur langage. L'équipe a également découvert que les médicaments influençaient le comportement, et que les patients ressentaient moins d'apathie et de manque de motivation.
Perspective intéressante
Le repositionnement de médicaments existants pour traiter la démence serait une "perspective intéressante” d’après le Dr Mark Dallas, professeur associé en neurosciences cellulaires à l'université de Reading. Cependant, plusieurs facteurs doivent être pris en compte avant de concevoir les futurs essais cliniques. Il s'agit notamment de cibler des sous-groupes de patients appropriés et de comprendre les effets de la dose de chaque médicament et leurs interactions avec d'autres traitements afin de minimiser les risques et de maximiser les effets thérapeutiques.
Le Dr Andrew Reid, professeur adjoint de psychologie à l'université de Nottingham, a quant à lui déclaré que l'étude ouvre une "nouvelle voie de recherche prometteuse", car elle suggère "un moyen d'identifier les personnes à risque et de les traiter beaucoup plus tôt que ce qui est actuellement possible" rapporte le Daily Mail.











