Onco-thoracique
Tabagisme et risque de second cancer primitif broncho-pulmonaire
Les facteurs de risque de survenue d’un second cancer primitif broncho-pulmonaire n’ont été que peu étudiés. Le tabagisme en est un des principaux
- Aleksandr Rybalko/istock
Les patients survivants à un premier cancer bronchopulmonaire sont à haut risque de développer un second cancer primitif bronchopulmonaire. Les données présentées ici analysent les facteurs de risque de survenue d’un second cancer primitif bronchopulmonaire.
La MultiEthnic Cohort (MEC) regroupe 7059 patients atteints d’un cancer primitif bronchopulmonaire survenu entre 1993 et 2017 en Californie et à Hawai. Les auteurs ont sélectionné pour cette analyse tous les patients pour lesquels il n’y avait pas de données manquantes concernant les habitudes tabagiques.
La poursuite du tabac comme facteur de risque de survenue d’une second cancer primitif bronchopulmonaire
Un total de 163 patients a eu un second cancer primitif bronchopulmonaire. Le tabagisme en paquet-années ([HR] = 1.18 par 10 paquets-années, p<0.001), et la quantité de cigarettes par jour (HR=1.30 par 10 cigarettes/jour, p<0.001) sont significativement associés au risque de survenue d’un second cancer primitif broncho-pulmonaire.
L’arrêt du tabac après le premier cancer bronchopulmonaire est associé à une réduction de 83% du risque de survenue d’un second cancer primitif bronchopulmonaire (HR = 0.17, 95%CI : 0.06-0.47, p<0.001).
Sevrage tabagique indispensable
Le sevrage tabagique est donc primordial dans la prise en charge des patients atteints d’une cancer broncho-pulmonaire. L’annonce du diagnostic, l’anxiété face aux traitements à réaliser sont parfois des freins au sevrage du tabac.
L’oncologue thoracique doit garder à l’esprit que la prise en charge de l’addiction au tabac fait partie intégrante du traitement.











