Neurovasculaire
AVC : le délai de traitement endovasculaire est fortement associé au résultat fonctionnel
Une nouvelle étude néerlandaise révèle que lors d’un AVC ischémique aigu, pour chaque heure de retard du traitement endovasculaire, la probabilité de retrouver une autonomie fonctionnelle diminue de 3,4%.
- chombosan
Lors d’un AVC ischémique, le temps écoulé avant le traitement endovasculaire est fortement associé au résultat fonctionnel du patient. Une étude regroupant plusieurs essais randomisés montre que pour chaque heure de retard du traitement endovasculaire, la probabilité de retrouver une autonomie fonctionnelle diminue de 3,4%. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Circulation le 26 mars 2018.
Chaque heure compte
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont étudié l’association entre le temps écoulé entre le début de l’AVC et la reperfusion réussie avec un résultat fonctionnel. En analysant le délai de prise en charge de 1 488 personnes ayant eu un AVC et subi un traitement endovasculaire, les chercheurs ont observé que l’allongement du délai avant le début du traitement était fortement associé à des résultats fonctionnels moins bons et à une augmentation de 2,2% de la mortalité.
En moyenne le temps médian entre le début de l’AVC et le début du traitement endovasculaire est de 208 minutes, la durée totale de l’intervention est de 63 minutes et la reperfusion est atteinte au bout de 260 minutes.
Comment réduire le délai d'intervention ?
Les chercheurs précisent toutefois que leurs résultats ne sont pas entièrement applicables à la pratique clinique en raison de critères d’inclusion et d’exclusion stricts. En revanche, ils soulignent que les résultats fonctionnels des patients subissant un traitement endovasculaire peuvent être grandement améliorés en raccourcissant le délai entre le début et la fin du traitement. Par conséquent la réduction des retards du traitement endovasculaire devrait être l’objectif principal de tous les centres qui prennent en charge les AVC.
A noter qu’une précédente étude a montré que la télémédecine réduisait de plus de 50% le délai d’intervention.











