Hématologie
Leucémie aiguë myéloïde : première avancée thérapeutique depuis des décennies
Une nouvelle molécule, qui a la particularité d’inhiber plusieurs kinases, fait progresser significativement le traitement de la leucémie aiguë myéloïde.
- DURAND FLORENCE/SIPA
Le traitement de la leucémie aiguë myéloïde a reposé pendant plusieurs décennies sur l’association Daunorubicine/Cytarabine en induction et en entretien. Mais près de 30% des malades sont porteurs d’une mutation du gène FLT3 et ont un très mauvais pronostic : leur maladie est plus agressive avec un taux de rechute plus élevé.
Un inhibiteur multikinase
Dans une étude randomisée de phase III, la midostaurine, un inhibiteur de plusieurs kinases, dont la FLT3 mutée, a été testée en add-on du traitement conventionnel versus placebo.
717 adultes souffrant d’une leucémie aiguë myéloïde et porteurs de la mutation du FLT3 ont été randomisés et suivi pendant un an de traitement d’entretien avec la midostaurine ou le placebo, en plus du traitement de référence.
Une amélioration de la survie globale
Le temps médian pour un échec de mise en rémission, une rechute ou un décès a été de 8 mois dans le groupe midostaurine et seulement 3 mois dans le groupe contrôle. Au final, la midaustaurine en add-on du traitement standard et en traitement de maintenance sur un an a amélioré la survie globale (74,7 mois versus 26 dans le groupe placebo plus traitement conventionnel), avec une différence de survie de 7% à 5 ans. La tolérance a été correcte.
Ce protocole associant les 3 molécules, midostaurine, daunorubicine et aracytine va probablement devenir le traitement de référence des LAM FLT3 du sujet de 18 à 60 ans. L’espoir des expérimentateurs de l’étude est d’améliorer encore ces résultats en associant d’autres thérapies ciblées dans d’autres contextes et ainsi améliorer le pronostic général de la maladie.











