Onco-thoracique
CBPC métastatique : maintenir l’association durvalumab + olaparib ?
Une maintenance par durvalumab et olaparib post chimio-immunothérapie dans la prise en charge en 1ère ligne du Cancer Bronchique à Petites Cellules (CBPC) métastatique à été évaluée lors d’un essai de phase 2 menée en Chine sur 60 patients.
- Mohammed Haneefa Nizamudeen/iStock
L’arrivée de l’immunothérapie en 1ère ligne métastatique est une révolution dans la prise en charge du Cancer Bronchique à Petites Cellules (CBPC) avec notamment l’essai CASPIAN de phase III qui permet une médiane de survie globale de 12,9 mois sous chimio-immunothérapie versus 10,5 mois sous chimiothérapie seule (HR=0,71 ; p = 0,0003).
Le durvalumab était utilisé dans l’essai CASPIAN (anti PDL-1) dans le bras expérimental en association à la chimiothérapie pour 4 cycles, puis ensuite en maintenance jusqu’à progression. Les auteurs testent dans cet essai de phase 2 l’ajout de l’olaparib, un inhibiteur de PARP en association à l’immunothérapie par durvalumab pendant la période de maintenance. Les résultats de cette étude ont été présenté lors de l’ASCO 2023.
Au total, 60 patients ont été inclus et ont bénéficié de durvalumab en maintenance 1 500 mg toutes les 3 semaines, en association à l’olaparib 300 mg matin et soir jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. L’olaparib était débuté au moment de la maintenance après la phase de chimio-immunothérapie initiale.
Une association efficace et correctement tolérée
Le taux de survie sans progression à 1 an est de 18 % [IC95 % : 9-35 %], avec une médiane de survie sans progression de 5,82 mois [IC95 % : 4,86-6,90]. Le taux de réponse objective est de 73,4 % [IC95 % : 62-85 %] et le taux de contrôle de la maladie est de 81,7 % [IC95 % : 70-90 %]. La durée de réponse était de 5,36 mois [IC95 % : 4,37-7,56]. La médiane de survie globale n’était pas atteinte après 10,5 mois de suivi.
Concernant les effets indésirables on note 36,7 % de grade ≥ 3, et 1,7 % (n=1) de grade 5 en lien avec une détresse respiratoire. Il n’est pas précisé si cette atteinte respiratoire était immuno-médiée ou non.
Les résultats préliminaires de l’essai TRIDENT montrent une efficacité de l’association durvalumab en maintenance + olaparib. Ceci ouvre le champ des explorations pour une escalade thérapeutique dans le CBPC, qui reste, malgré l’apport de l’immunothérapie, une pathologie de mauvais pronostic.











