Pneumologie

E-cigarette : l’acétate de vitamine E coupable de pneumopathies

L’acétate de vitamine E est retrouvé dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire des patients présentant des pneumopathies liées à l'usage de la cigarette électronique. Sa responsabilité semble confirmée.

  • 26 Mar 2020
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    Une étude américaine dont les résultats sont parus en février 2020 dans le New England Journal of Medicine, a cherché à montrer la responsabilité de substances toxiques dans les pneumopathies liées à l’usage de la cigarette électronique. Au total, 51 patients atteints de pneumopathie ont été inclus, ainsi que 99 sujets sains, non-fumeurs, fumeurs et utilisateurs de la e-cigarette. Le dosage des substances toxiques contenues dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire de tous les sujets a été réalisé.

     

    L’acétate de vitamine E : un coupable évident

    La pneumopathie liée à la cigarette électronique a été confirmée chez 25 des 51 patients et considérée comme probable chez les 26 autres sujets.  L’acétate de vitamine E a été retrouvé dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire de 48 de ces patients et n’a pas été retrouvé dans le liquide de lavage des sujets sains. Il résulte donc que l’acétate de vitamine E est significativement associé à l’apparition de pneumopathies liées à la cigarette électronique.

     

    Quid des autres substances toxiques

    D’autres toxiques ont été retrouvés dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire comme le limonène ou l’huile de coco mais chez un très faible nombre de sujets. Le THC, ses métabolites  ou un signalement de consommation dans les 3 mois précédents ont été détectés chez 47 des 51 patients. La nicotine ou ses métabolites a été détectée chez 30 sujets.

     

    En conclusion, l’exposition pulmonaire à l’acétate de vitamine E via la cigarette électronique constitue un facteur de risque significatif de pneumopathie associée à l’utilisation de la e-cigarette.

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    JDF