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Dépistage du cancer colorectal : 9 millions de personnes concernées

Plus performant, plus fiable et plus simple d'utilisation, le test immunologique devrait permettre à neuf millions de personnes supplémentaires d'avoir accès au dépistage organisé.

  • Par Hugo Septier
  • WITT/SIPA
  • 06 Mai 2015
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    Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi, Marisol Touraine a officiellement annoncé le lancement des nouveaux tests de dépistage du cancer colorectal. Plus performants que leurs prédécesseurs, ils seront également plus simples d’utilisation afin d’en faciliter l’accès au plus grand nombre. Lors de son allocution, la ministre de la Santé a insisté sur l’importance du dépistage concernant cette maladie. « Même si les taux de mortalité diminuent très nettement, de l’ordre de 25% en vingt ans, il s’agit du deuxième cancer le plus meurtrier : plus de 17 500 malades en meurent chaque année. »

    Pourtant décelé tôt, le cancer colorectal se soigne bien (9 cas sur 10 en moyenne), d’où l’intérêt de ces nouveaux tests immunologiques, dont la sensibilité est accrue. Ils devraient ainsi permettre de dépister 2 à 2,5 fois plus de cancers que l’ancien modèle. Ces tests sont aussi plus fiables, notamment grâce à la lecture des résultats bien plus aisée et surtout automatisée. Enfin, il est simple car un seul prélèvement est nécessaire pour ce test. Auparavant, six prélèvements devaient être réalisés sur le patient.

    Un test plus simple à utiliser

    Pour accroître la sensibilisation de la population cible, le ministère de la Santé a également publié une infographie qui met en exergue les chiffres importants de la maladie. Une statistique forte : la mise en place du dépistage organisé (en 2009) a permis de réduire le nombre de décès dus au cancer colorectal de 15%. L’an passé, près de 42 000 personnes (18 900 femmes pour 23 200 hommes) ont encore été touchées.

    En tout, neuf millions de français devraient bénéficier de ce nouveau test. Les personnes s’étant déjà fait dépister début 2015 avec l’ancien protocole Hemoccult II, et dont les tests n'avaient pu être analysés, devraient recevoir un courrier spécifique afin de se refaire dépister prioritairement.

     

    Pousser au dépistage

    Depuis 2009, les Français âgés de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation pour participer au dépistage organisé du cancer colorectal. Actuellement, moins de 32 % des 9 millions de personnes concernées font le choix de se soumettre à ce dépistage. Un taux de participation qui stagne, et qui est surtout « trop bas pour permettre d’atteindre les objectifs de santé publique de réduction de la mortalité », souligne l’Institut national du cancer (INCa).

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    JDF