Maladie de la peau

Cas de gale dans des écoles et Ehpad : comment détecter cette maladie très contagieuse ?  

Depuis plusieurs mois, les signalements de gale sont de plus en plus fréquents dans les collectivités. Le point sur les symptômes et les traitements de cette maladie de la peau.

  • Par Joséphine Argence
  • May Thawdar Aung/IStock
  • 21 Mar 2024
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    Un lycée dans l'Hérault, un collège dans l'Ariège, un Ehpad dans le Cher... Au cours des derniers mois, plusieurs cas de gale ont été signalés dans différents lieux de collectivité. Très contagieuse, cette maladie de peau peut toucher tous types de personne, quels que soient leur âge, leur hygiène de vie ou leur milieu social.

    La gale est due à un sarcopte, un minuscule parasite de la famille des acariens, qui pénètre l’épidémie pour s’y reproduire. Comme l’a expliqué Ameli Santé, la plateforme de l’Assurance Maladie, cette pathologie évolue par "petites épidémies" dans les collectivités. Ainsi, des épisodes de gale sont régulièrement signalés aux autorités sanitaires. "À l’instar, des poux, les cas de gale sont considérés comme des dermatoses parasitaires bénignes (…) Il n'y a pas de données robustes permettant d'affirmer que la gale est en augmentation", a expliqué le professeur Olivier Chosidow, dermatologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), à BFMTV. En revanche, le spécialiste a évoqué l’existence "données convergentes", qui pourrait suggérer une hausse de cas de gale, telles que l’augmentation des prescriptions de médicaments.

    Comment reconnaître la gale ?

    Les principaux symptômes de la gale sont les démangeaisons. Il s’agit d’une réaction immunologique au sarcopte et à ses déjections. En cas de gale commune, on localise ce prurit principalement :

    • entre les doigts de la main ;
    • à l’avant des poignets ;
    • sur les plis du coude et les avant-bras ;
    • au niveau du nombril ;
    • à l’intérieur des cuisses ;
    • au niveau des organes génitaux ;
    • sur les fesses.

    Dans le contexte d’une gale commune, le dos, le cou ainsi que le visage ne sont pas concernés par les démangeaisons. Toutefois, elles s’étendent à l’ensemble du corps si la personne présente une gale profuse ou hyperkératosique. "Le fait que plusieurs personnes dans l’entourage du patient se grattent est évocateur de gale avec contamination collective. Ce prurit intense provoque des lésions de la peau appelées lésions de grattage. Les lésions de la peau dues au grattage sont striées ou peuvent ressembler à des lésions d'eczéma (rougeurs, croûtes)", a précisé l’Assurance maladie.

    Plus rarement, on peut repérer des lésions induites par le parasite comme des sillons sinueux, qui sont creusés par le sarcopte et souvent identifiés entre les doigts, l’intérieur des poignets, les seins ou le pénis. Des vésicules peuvent aussi être situées à l’extrémité d’un sillon. Des nodules violacés peuvent également être présents au niveau des aisselles, des fesses ou des organes génitaux.

    Gale : quels sont les traitements ?

    Une fois le diagnostic de la gale commune posé, le traitement repose sur l’application d’une émulsion ou d’une crème antiparasitaire. L’entourage du patient est traité en même temps, pour prévenir les risques de transmission.

    Concernant la gale profuse, un traitement par voie orale associé à l’application sur la peau d’un produit scabicide est indiqué. "Cette forme de gale étant très contagieuse, un isolement ou une hospitalisation en chambre individuelle peuvent aussi être utiles. Une désinfection de l’environnement du malade par des produits scabicides est indispensable", a souligné l’Assurance Maladie.

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    JDF