Après des années de sport d'endurance

Coeur : les athlètes seniors risquent de développer des troubles du rythme

Une étude américaine a mis en évidence le fait que les athlètes seniors ont davantage tendance à développer des problèmes de rythme cardiaque.

  • Par la rédaction
  • Vadim Belkin/AP/SIPA
  • 14 Mai 2014
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    Des problèmes de rythme cardiaque en raison d'un excès d'activité physique, c'est le constat d'une étude de l'Université de Manchester, aux Etats-Unis, publiée dans la revue scientifique Nature Communications. Elle met en évidence le fait que les athlètes seniors ont davantage tendance à développer des problèmes de rythme cardiaque.

    Des sportifs de haut niveau d'un certain âge ayant pratiqué pendant de longues années des sports d'endurance, tels que des marathons, du triathlon et de l'Iron Man (triathlon extrême) pourraient donc avoir des problèmes d'arythmie. 

    30 battements cardiaques par minute

    Alors qu'un adulte a en moyenne 60 à 100 battements cardiaques par minute, les cœurs des athlètes battent environ 30 fois par minute. Les cyclistes Sir Chris Hoy et Miguel Indurain ont par exemple un rythme cardiaque au repos de 30 et 28 battements par minute.

    Dr Alicia D'Souza, de l'université de Manchester et auteur principal de l'étude a déclaré : « En fait, le stimulateur cardiaque change en fonction de l'exercice physique et en particulier il y a une baisse d'une protéine régulatrice importante, connue comme HCN4, et celle-ci est responsable du faible rythme cardiaque. »

    Les changements  moléculaires se produisant dans ce stimulateur naturel pourraient expliquer le fait que de nombreux sportifs font des malaises.

    Des conséquences différentes entre jeunes athlètes et athlètes séniors

    Selon le professeur Mark Boyett, chercheur principal de l'étude, ces résultats sont importants, car si la faible fréquence cardiaque au repos ne pose pas de problèmes pour les jeunes athlètes, les athlètes seniors avec une longue carrière sportive sont eux plus susceptibles de développer une arythmie. « Bien que les sports d'endurance peuvent avoir des effets néfastes sur le cœur, cela est largement compensé par les effets bénéfiques », a tenu à préciser le chercheur.

    L'endurance est très pratiquée, plus de 500 marathons étant organisés chaque année en Europe et aux Etats-Unis, réunissant plus d'un million de personnes, et le nombre de participants augmente de 5% chaque année.

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    JDF