Infectiologie

VIH : découverte encore trop tardive des infections en 2024

Selon Santé publique France, 5.100 Français ont découvert leur séropositivité au virus de l'immunodéficience humaine l’an dernier et 43 % des l'ont été à une stade trop tardif.

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  • 02 Décembre 2025
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    En 2024, environ 5.100 nouveaux cas de virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ont été recensés dans l’Hexagone. "Ce chiffre reste stable après une augmentation entre 2020 et 2023. Le nombre et la proportion de jeunes atteints augmentent ces dernières années. Les jeunes de moins de 24 ans représentent environ 15 % des personnes découvrant leur séropositivité VIH en 2023", indique Santé publique France dans un communiqué publié à l’occasion de journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre.

    Parmi les personnes ayant découvert qu’elles étaient séropositives l’an dernier, 43 % l’ont appris à stade tardif de l’infection et 27 % à un stade avancé.

    VIH : le dépistage reste le meilleur moyen pour s’en protéger

    Face à ces chiffres, l’autorité sanitaire rappelle l’importance du dépistage régulier. "L’incidence des diagnostics d’IST a continué de croître entre 2022 et 2024. (…) Plus les infections sexuellement transmissibles sont détectées tôt, plus on limite le risque d’infection." Selon les données, le dépistage remboursé concerne surtout les femmes mais les diagnostics sont plus fréquents chez les hommes (y compris pour les infections à Chlamydia trachomatis) en 2024. Une prédominance des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes a été observée dans les diagnostics de syphilis et gonococcie. Pour la syphilis, l’incidence chez les femmes a augmenté de 24 % avec un risque accru de transmission materno-fœtale.

    "On observe également que les jeunes de 18 à 25 ans représentaient entre 44 à 50 % des personnes dépistées pendant les quatre premiers mois du dispositif 'mon test IST' (dépistage sans ordonnance en laboratoire pour 5 IST) lancé en septembre 2024 et utilisé autant par les hommes que par les femmes. Le nombre mensuel de jeunes de moins de 25 ans testés pour le VIH via le dispositif Mon-test-IST a doublé." De leur côté, une hausse de 38 % des infections gonocoque a été enregistrée entre 2022 et 2024.

    PrEP, TasP, préservatif : mettre en place une prévention ciblée

    Pour contrôler la transmission des infections sexuellement transmissibles, Santé publique France insiste sur la nécessité de se protéger, avec l’utilisation d’un préservatif, lors des rapports sexuels. Le TasP (Treatment as Prevention), un traitement antirétroviral empêchant les personnes vivant avec le VIH de le transmettre à leur partenaire, représente également un moyen de prévention supplémentaire.

    "La PrEP ou prophylaxie pré-exposition ou traitement préventif pré-exposition est une méthode de prévention qui s’adresse à des hommes et des femmes exposés par leurs pratiques à un haut risque de contracter le VIH. La PrEP réduit le risque d’infection par le VIH mais ne l’élimine pas et, à la différence du préservatif, ne prévient pas les autres infections sexuellement transmissibles (IST), telles que la syphilis, la gonococcie, les infections à chlamydiae, l'herpès génital. Par ailleurs, la PrEP ne prévient pas les autres infections transmissibles par le sang comme l’hépatite C", explique l’Assurance Maladie.

     

     

     

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