100 euros de rémunération

AVC : l'Inserm et le CHU de Toulouse recherchent des volontaires pour participer à une étude

L'Inserm et le CHU de Toulouse recherchent des volontaires en bonne santé pour mener une étude sur la récupération motrice après un accident vasculaire cérébral (AVC).

  • Par Anaïs Col
  • YakobchukOlena/iStock
  • 26 Fév 2020
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    Pour une étude sur la récupération motrice après un accident vasculaire cérébral (AVC), l'Inserm et le CHU de Toulouse recherchent des volontaires en bonne santé, sans antécédents neurologiques.

    Une participation rémunérée 100 euros

    Un appel a donc été lancé lundi 24 février pour recruter des hommes et des femmes âgés de 45 à 77 ans. Les personnes sélectionnées pour participer à l'étude devront passer “une visite d’une durée d’environ 2h30 au laboratoire et comprenant un examen médical et un examen en imagerie cérébrale par IRM”, contre une rémunération de 100€. Cet appel de volontaires exclut les personnes souffrant de claustrophobie. 

    L'objectif de cette étude est d'améliorer la prise en charge des patients ayant fait un AVC. Pour ce faire, le professeur Philippe Marque, du service de médecine et de réadaptation du CHU de Rangueil, comparera l’activité cérébrale d’un groupe témoin de volontaires en bonne santé avec celle de personnes ayant été victimes d’un AVC. Pour participer à cette étude, il vous suffit d'envoyer votre candidature à l'adresse mail suivante: volontaires.tonic@inserm.fr.

    La récupération motrice dépend des zones cérébrales touchées

    L’accident vasculaire cérébral (AVC) est provoqué, soit par un arrêt brutal de la circulation sanguine dans une artère cérébrale, soit par la rupture d’une artère, celle-ci entrainant alors un saignement dans le crâne ou le cerveau. L'arrêt de la circulation sanguine ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs pour les cellules nerveuses, qui meurent peu à peu. 

    La gravité de l'AVC dépendra de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. En effet, chaque zone du cerveau est spécialisée (motricité ou sensibilité de la main, du bras de la jambe, parole, vision…). Un accident localisé peut supprimer une fonction en partie ou en totalité. Un accident étendu peut être responsable d’une paralysie de toute la moitié du corps ou du décès. En menant cette étude, les chercheurs pourraient donc en savoir plus sur la récupération motrice après un AVC et augmenter les chances de récupérer certaines facultés importantes après un AVC. 

    30 000 décès par an : le risque varie selon les départements

    Chaque année en France, entre 140 000 et 150 000 personnes sont victimes d'AVC. On recense environ 30 000 décès après un AVC. Selon l'Agence régionale de santé (ARS), il s'agit de “la première cause de handicap acquis avec des patients qui gardent des séquelles lourdes”, de “la deuxième cause de déclin intellectuel”, de “la troisième cause de mortalité après les cancers et les maladies cardio-vasculaires” et de “la première cause de mortalité chez les femmes”.

    De nombreuses disparités dans la prise en charge d'un AVC résident encore en France. Une récente étude de Santé publique France affirme en effet que le risque de décès après un AVC varie selon la zone géographique où vous habitez. Il est par exemple moins élevé en région parisienne (8,1%), dans le Finistère (8,6%), dans la Haute-Saône (8,2%) ou encore en Moselle (8,8%), que dans la Nièvre (13,6%), le Vaucluse (13,6%) ou encore la les Vosges (14,2%). 

     

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    JDF