Virus coronarien

Mystérieuse pneumonie chinoise : un cas identifié au Japon

Les autorités japonaises ont confirmé ce jeudi 16 janvier un cas d'une infection à un nouveau virus coronarien apparu en Chine fin décembre. Il y a quelques jours, la Thaïlande annonçait déjà un cas sur son territoire. 

  • Par Raphaëlle de Tappie
  • Ratree Khotchalee/iStock
  • 16 Jan 2020
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    Après la Thaïlande, le Japon. Les autorités japonaises ont confirmé sur leur territoire ce jeudi 16 janvier le cas un cas d’infection à un nouveau virus coronarien apparu en Chine fin décembre. Il y a quelques jours, la Thaïlande avait déjà annoncé un cas sur son territoire. Les virus coronariens peuvent provoquer des infections allant d'un rhume à des symptômes similaires à ceux du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait tué des centaines de personnes en Asie entre 2002 et 2003.

    Fin décembre, une mystérieuse maladie dont les symptômes ressemblent à ceux d’une pneumonie est apparue dans le centre de la Chine à Wuhan. Depuis, au moins 59 cas ont été identifiés dans le pays et un homme de 61 ans en est mort. Le 13 janvier, la Thaïlande a indiqué avoir identifié un cas de ce mal non identifié sur son territoire. La patiente, voyageuse originaire de Wuhan, a immédiatement été hospitalisée et se rétablit doucement.

    Aujourd’hui, le ministère japonais de la Santé informe qu’un homme âgé d’une trentaine d’années résidant dans la préfecture de Kanagawa, en périphérie de Tokyo, a été contrôlé positif à ce nouveau virus. A son retour d’un voyage dans la ville de Wuhan, il a dû être hospitalisé le 10 janvier pour une forte fièvre et d’autres symptômes. Il a finalement pu quitter l’hôpital cinq jours plus tard. Selon les informations rapportée par les autorités, l'homme “ne s’est pas rendu sur le marché de gros de fruits de mer” de Wuhan, où la plupart des cas ont été détectés.

    On ignore encore le mode de transmission de la maladie 

    Si on ignore encore le mode de transmission de cette maladie (le risque d’une transmission du virus entre humains n’est “pas exclu” mais il est jugé “faible”), son origine a finalement été identifiée. En effet, les patients sont surtout des exploitants d’entreprises sur un marché aux poisson à Wuhan. La municipalité a donc ordonné le 1er janvier la fermeture du marché où des opérations de désinfection et des analyses ont eu lieu.

     “Il s'avère très probablement que le surgissement de la maladie est associé au fait d'avoir été exposé à un marché de fruits de mer de Wuhan. (...) A ce stade, aucun des travailleurs de santé n'en a été affecté et il n'y a aucune preuve tangible d'une transmission de l'homme à l'homme”, a déclaré l'OMS en début de semaine.

    Aux Etats-Unis, le département d'Etat a publié mercredi 15 janvier une note d'alerte pour la région de Wuhan. Il a notamment appelé les voyageurs se rendant dans la région à éviter tout contact avec les animaux ou des produits animaliers.

    Les enquêtes se poursuivent en Chine 

    Il y a quelques jours, le département de Santé de Hong Kong avait annoncé que le séquençage génétique du virus trouvé chez l’un des malades montrait qu’il était similaire à 80% au Sras trouvé chez les chauve-souris. Ce virus présente “une morphologie de type coronavirus”, caractérisée par une forme de couronne visible au microscope électronique. Malheureusement, outre son mode de transmission, on ignore également son origine et sa durée d’incubation.

     “La possibilité que des cas soient identifiés dans d'autres pays n'était pas inattendue et renforce la raison pour laquelle l'OMS demande une surveillance active et une préparation continue dans d'autres pays”, indique l’organisation. Pour l’heure, les enquêtes doivent se poursuivre en Chine pour identifier la source de l’épidémie et tout réservoir animal ou hôte intermédiaire.

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    JDF