Priorité santé

Présidentielle : les Français réclament une meilleure sécurité alimentaire

Pour la santé, le futur chef de l'Etat devra donner la priorité à la prévention, sur l’alimentation et l'environnement, selon les Français.

  • Par Ambre Amias
  • coolfonk/Epictura
  • 04 Mai 2017
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    Lorsqu’ils sont interrogés sur leurs préoccupations, les Français placent la santé en priorité, devant l’emploi, la sécurité ou leur situation financière. Et cette attente ne se limite plus aux soins : la prévention en est devenue pour eux un élément essentiel. À moins d’une semaine du deuxième tour de l’élection présidentielle, un baromètre BVA réalisé pour la Fondation April révèle les points sur lesquels ils souhaiteraient voir leur futur président de la République agir.

    C’est en priorité sur la malbouffe que les Français estiment qu’il est possible d’intervenir, d’autant plus qu’elle fait partie des facteurs santé les plus facilement maîtrisables.
    Ils sont en effet 53 % à citer l’amélioration de l’alimentation comme levier de prévention, et plus d’un sur quatre (27 %) à estimer qu’elle doit être la priorité. Les politiques engagées depuis le début des années 2000, et notamment le Programme national nutrition santé, semblent donc porter leurs fruits.

    Pollution et perturbateurs endocriniens

    La préservation de l’environnement arrive en seconde position. Presque un tiers des personnes sondées estime que le prochain président de la République devrait agir sur la qualité de l’air, les perturbateurs endocriniens, ou encore sur les ondes électromagnétiques. Les personnes interrogées habitant en région parisienne en sont encore plus convaincues (38 %).

    La campagne du premier tour des élections présidentielles, pendant laquelle plusieurs candidats, et notamment Benoît Hamon, avaient insisté sur ces points, semble avoir laissé quelques idées.

    Ensuite, viennent la réduction des addictions – sauf, étonnamment, chez les personnes souffrant de maladies graves ou chroniques, qui ne sont que 18 % à l’estimer importante –, puis le dépistage.

    Le généraliste, interlocuteur privilégié

    La prévention prend donc une place importante dans la gestion sanitaire, et c’est sans surprise vers les enfants que les Français estiment qu’il est essentiel de focaliser l’effort de prévention. Pour 63 % d’entre eux, c’est en leur apprenant les bons gestes santé que les bons comportements seront le mieux respectés. En revanche, les étudiants ne sont cités que par 24 % des personnes interrogées, alors que cette population est particulièrement exposée, cumulant des comportements alimentaires et addictifs (alcool, tabac) risqués.

    Et pour réaliser l’effort préventif, le médecin généraliste est à nouveau plébiscité. Le pilier du système de santé pour les Français doit, pour 55 % d’entre eux, et même pour deux tiers des personnes atteintes de maladies chroniques ou graves, se faire le relais des politiques de santé. Et cela, loin devant les parents (40 %), l’école (28 %), et même les services publics de santé comme l’Assurance maladie et le ministère de la Santé (24 %).

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    JDF