Salmonelle, staphylocoques...

Les voitures abritent plus de bactéries que les toilettes

Avec plus de 800 bactéries au centimètre carré sur le volant, les voitures apparaissent comme le lieu favori des populations microbiennes. 

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • AndreyPopov/epictura
  • 03 Mai 2017
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    « Les transports en commun sont vraiment trop sales. Je préfère prendre ma voiture ». Cet argument souvent agité par les automobilistes aux nez des usagers des bus, trains ou métro vient de s’écrouler.
    Une petite étude menée par une entreprise de lavage, Cosméticar, révèle que l’habitacle d’une voiture est bien plus sale qu’une cuvette de toilette.

    Avec près de 800 bactéries au centimètre carré sur un volant contre 80 pour des toilettes, la voiture est, en effet, un vrai nid à microbes. Staphylocoques, salmonelles, Bacillus cereus, Escherichia Coli… Tout ce petit monde colonise joyeusement nos véhicules et voyage clandestinement partout avec nous, quitte à nous rendre malade.


    Des champignons et des virus

    Mais ces bactéries responsables d’intoxications alimentaires ou de gastro-entérite ne sont pas seules. D’après les prélèvements réalisés dans 1 200 véhicules, des champignons et des virus ont aussi élu domicile dans nos automobiles. Des souches de virus grippe A ont notamment été déniché. Sûrement des stigmates de l’épidémie de grippe de cet hiver.

    Ces mêmes habitants avaient été retrouvés par des chercheurs de l’université de Birmingham (Royaume-Uni) en août 2014. Leur étude, réalisée pour Continental, indiquait que les sièges étaient le lieu préféré de ces agents pathogènes. Plus de 100 bactéries et 100 champignons au cm² étaient détectés, soit deux à dix fois plus que sur des toilettes.

    Nettoyer régulièrement

    Selon le nettoyeur de voiture, si ces populations microbiennes se développent aussi bien dans les voitures, c’est qu’elles y trouvent tout ce qu’elles aiment. Soit l’humidité et la chaleur. Elles sont d’autant plus ravies lorsque le maître des lieux engloutit son déjeuner dans la voiture ou quand madame se refait une beauté à un feu rouge. Alors si en plus, le véhicule est un bazar ambulant, c’est le nec plus ultra.

    A la lecture de ces quelques lignes, les adeptes de locations de véhicules germophobes doivent avoir des sueurs froides. Il faut dire que l’état de certaines Autolib, petites citadines électriques louables en région parisienne, laisse parfois à désirer. A peine entré, la fièvre commence déjà à grimper.

    Autant dire que nettoyer régulièrement son véhicule est la seule façon de voyager sereinement. Un conseil qui tombe à pic pour Cosméticar.

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    JDF