Des séances de 45 minutes

Cerveau : l'exercice aérobie est bénéfique après 50 ans

45 minutes d'exercice physique, au moins une fois par semaine : tel est le minimum requis pour améliorer sa fonction cognitive après 50 ans. 

  • Par Julie Levallois
  • Le Tai-Chi est particulièrement bénéfique après 50 ans (bst2012/epictura)
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  • 25 Avr 2017
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    Votre salle de gym ne sent peut-être pas la rose. Mais, à défaut de votre nez, elle ravira votre cerveau. Certains types d’exercice physique améliorent en effet les fonctions cognitives, chez les personnes de plus de 50 ans. Tai-chi et exercice aérobie sont particulièrement bénéfiques, d’après les conclusions de l’université de Canberra (Australie) parues dans le British Journal of Sports Medicine.

    Le Tai-Chi est à part

    Pour les biens de cette méta-analyse, les chercheurs se sont concentrés sur les résultats de 39 études. Leurs résultats montrent que les différents types d’activité physique ont des effets variés. Ainsi, les exercices dits de type aérobie améliorent la fonction cognitive générale. Vélo, footing mais aussi Cardio-boxing ou Zumba : voici quelques exemples de disciplines qui correspondent à cette définition. Toutes partagent un point commun. Elles sont suffisamment douces pour ne pas provoquer de difficultés respiratoires ou de douleurs musculaires, si elles sont pratiquées à une intensité raisonnable.

    Les exercices de résistance musculaire, eux, jouent sur un autre tableau. Ils ont tendance à améliorer la fonction exécutive, la mémoire et la mémoire fonctionnelle. Cela correspond aux exercices qui sollicitent les muscles, avec ou sans poids et autres haltères. Squats, abdominaux et yoga entrent, par exemple, dans cette catégorie.

    Le Tai-Chi, pour sa part, présente un intérêt spécifique. Il améliore la fonction cognitive mais nécessite peu d’énergie. Les chercheurs n’écartent pas pour autant cette solution. Elle s’avère, de fait, particulièrement intéressante pour les personnes à faible mobilité, incapables de pratiquer des activités plus exigeantes. Les bénéfices doivent tout de même être confirmés auprès de groupes plus larges.

    Autant que possible

    Reste la question de la durée. A quelle fréquence l’activité physique est-elle bénéfique ? Une fois par semaine suffit, concluent les auteurs. Mais à une condition, se plier à une routine inébranlable. 45 minutes par séance, voilà le seuil minimal, et son intensité se doit d’être modérée ou vigoureuse. Que le patient souffre ou non d'une pathologie neurodégénérative, les bénéfices s'observent tout de même.

    Pas de demi-mesure donc. Mais les chercheurs le soulignent, il est préférable de répéter l’exercice « autant que possible dans la semaine ». Un conseil d’autant plus précieux que les bénéfices de l’activité physique sont loin de se limiter au cerveau. Une combinaison reste particulièrement recommandée : un mélange d’exercices aérobie et de résistance musculaire.

    Le faisceau de preuves en faveur de l’effet protecteur de l’activité physique sur le cerveau ne cesse de s’élargir. Il pourrait s’expliquer par l’impact de cette pratique sur l’organe. Le sport aurait tendance à favoriser la neurogenèse et l’angiogenèse, mais aussi la plasticité cérébrale, tout en réduisant les processus inflammatoires et le stress cellulaire. De quoi convaincre les plus pantouflards de faire au moins 45 minutes de sport par semaine.

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    JDF