Présidentielle

Liberté, Egalité, Santé : Médecins du Monde interpelle les candidats

Dans le cadre de l'élection présidentielle, Médecins du Monde présente son plaidoyer pour que le système de santé français soit plus solidaire.

  • Par Olivier Giacotto
  • DesignPicsInc/epictura
  • 16 Mar 2017
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    Le système de santé français est reconnu dans le monde comme performant. De l'avis de spécialistes, il est notamment porté par des structures de soins de qualité. Mais le vent tourne. Des voix dissonantes alertent de plus en plus sur ses failles importantes. 

    « La santé publique et la prévention y sont par exemple délaissées », dénonce Médecins du Monde (MdM). « Et les inégalités sociales devant la maladie et la mort se creusent », ajoute l'organisation. Dans ce contexte, et dans le cadre de l'élection présidentielle 2017, l'association médicale internationale présente ce jeudi son plaidoyer pour un système de santé plus solidaire. Il s'intitule : « Liberté, Egalité, Santé ». 

    Mieux rembourser les soins 

    Parmi les propositions aux candidats à la magistrature suprême, les militants de MdM proposent de maintenir le modèle de Sécurité sociale collective et d'augmenter le niveau de remboursement des soins par l'Assurance maladie. Pour expliquer les difficultés d'accès aux soins, MdM pointe aussi du doigt certains médicaments trop onéreux.

    L'association vise notamment les nouveaux médicaments contre le virus de l’hépatite C, les antiviraux à action directe (AAD). « Si les AAD constituent une révolution thérapeutique dans la prise en charge des malades, ils ont aussi révélé des ruptures dans l’écosystème du médicament », écrit-elle.

    Pour contrer cela, Médecins du Monde propose de réformer les règles du marché des produits de santé pour renforcer la transparence et la démocratie sanitaire et surtout réviser le mécanisme de fixation du prix des médicaments innovants.

    Protéger les soignants partout 

    Enfin, l'association ne perd pas sa fibre humanitaire, à vocation internationale. Elle rappelle à ce titre qu'en Syrie, au Yémen, en Afghanistan, en Irak, les attaques contre les patients et les personnels de santé pendant les conflits armés compromettent, voire rendent impossible, l’accès des civils aux services médicaux. Pire, elles se poursuivent malgré la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 3 mai dernier.

    Ainsi, l'ONG réclame aux candidats à la Présidentielle de défendre le principe de sanctuarisation des lieux de soins, des personnels soignants et humanitaires. Mais aussi d'interdire la vente de matériel militaire à des États ayant commis des crimes de guerre.

    Enfin, Mdm encourage le futur Président de la République à poursuivre l’engagement de la diplomatie française pour la suspension du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU dans les cas de crimes de masse.

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    JDF