En 2015-2016

Zika : 20 fois plus de malformations aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, l’épidémie de Zika a donné lieu à vingt fois plus de malformations qu’en période non-épidémique, selon une étude des autorités sanitaires.

  • Par la rédaction
  • Felipe Dana/AP/SIPA
  • 03 Mar 2017
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    L’épidémie de Zika a durement frappé le continent américain cette année. Aux Etats-Unis, les taux de malformations congénitales liées à ce virus sont vingt fois plus élevés en 2015-2016, par rapport à la période antérieure à l’épidémie. Ces chiffres ont été révélés dans une étude menée par les autorités sanitaires américaines et publiée dans sa revue Morbidity and Mortality Weekly Report.

    Pour établir une référence avant le début de l'épidémie de Zika, les chercheurs ont analysé les données de 2013-2014 issues de programmes de surveillance des naissances avec ces défauts congénitaux dans trois États américains (Massachusetts, Caroline du Nord, Géorgie).

    60 naissances pour 1000

    Ces travaux, émanant des CDC (centres de contrôle et de prévention des maladies), révèlent l’ampleur des malformations qui frappent les bébés exposés in utero. Il s'agit de malformations du cerveau ou de microcéphalies, un développement insuffisant de la boite crânienne. L’étude évoque également des malformations du tube neural et d'autres anomalies cérébrales ou des yeux constatées dans environ trois naissances sur mille en 2013-2014 et les années précédentes.

    En 2016, la proportion d'enfants nés avec ce type de défaut était de 6 % environ, soit près de 60 naissances pour mille grossesses affectées par le virus. Les malformations les plus fréquemment observées sont des anomalies du cerveau (55 % des cas) ou la microcéphalie (89 %).
     

    48 % de fausses couches

    Parmi les femmes infectées, le virus a aussi été responsable de 48 % de fausses couches et de 66 % de naissances prématurées. Ces situations étaient liées à une atteinte du fœtus au tout début de son développement.

    En effet, les données suggèrent que le risque le plus élevé pour le fœtus se situait au début de la grossesse de la femme. Ainsi, plus tôt la mère est infectée (au premier trimestre de la grossesse et au début du second trimestre), plus grave sera l’atteinte. Les CDC soulignent toutefois qu'il n'y a pas vraiment de période sans danger pendant toute la grossesse.

    Les autorités américaines réitérèrent ainsi leurs recommandations et déconseillent aux femmes enceintes aux États-Unis de se rendre dans des pays où la transmission du virus par des moustiques est active, mais aussi d'éviter les contacts sexuels avec des partenaires qui se sont rendus dans ces zones.

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    JDF