Journée mondiale

Cancer du pancréas : 11 000 Français diagnostiqués en 2015

Le cancer du pancréas est l'un des cancers les plus agressifs et meurtriers, en raison d'un diagnostic trop tardif et en l'absence de thérapies médicamenteuses efficaces. 

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • imagepointfr/epictura
  • 18 Nov 2016
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    Face à l’annonce d’un cancer du pancréas, nul n’est préparé. Ce cancer, l’un des plus compliqué à traiter, laisse peu de place à l’espoir pour les malades. En 2015, en France, plus de 11 000 nouveaux cas ont été recensés, autant chez les hommes que chez les femmes. Cinq après le diagnostic, à peine 10 % des malades sont encore en vie. Dix ans après, seulement 6 % des hommes et 7 % des femmes ont battu le cancer. Un constat accablant à l’occasion de la journée mondiale qui lui est dédiée chaque 17 novembre.

    Le cancer du pancréas est l’un des plus agressif car il se développe silencieusement. Les symptômes tardent à se manifester. Et lorsqu’ils se font ressentir, il ne désigne pas de façon évidente le développement d’une tumeur. Néanmoins « il y a des symptômes généraux qui donnent l’alerte. Une dénutrition sévère et une perte de poids de 10 % en 6 mois doivent interpeller, ainsi que l'ictère, la jaunisse, la survenue d'un diabète ou une poussée de pancréatite aiguë chez un patient qui n'a pas d'antécédents particuliers », liste le Dr Wulfran Cacheux de l’Institut Curie (Paris).


    Un dépistage difficile

    Du fait de la difficulté à identifier les signes d’alerte, les patients consultent tardivement. Résultat : la tumeur s’est déjà propagée dans l’organe, et a souvent métastasé dans d’autres tissus. L’ablation de la tumeur par chirurgie est alors impossible. « Seuls 20 % des patients seraient diagnostiqués à temps pour avoir des chances de guérison », indique l’Institut Curie.

    Par ailleurs, le pancréas est enfoui profondément dans l'abdomen, derrière l'estomac, tout contre l'intestin et à proximité d'un réseau dense de vaisseaux sanguin. Une position qui rend complexe la mise en place d'un dépistage. Ce dernier nécessiterait plusieurs anesthésies et des techniques invasives. Les facteurs de risques sont également peu spécifiques (tabac, mauvaise alimentation, surcharge pondérale).

    Pour les patients inopérables, la chimiothérapie est le traitement principal. Une radiothérapie est aussi parfois associée. Grâce aux avancées médicales, ces traitements sont de plus en efficaces. Mais les cellules cancéreuses sont très agressives et réussissent à se multiplier très rapidement malgré les traitements. Plusieurs molécules sont en cours d’essai cliniques, avec l’espoir que l’une d’elles réussira à freiner la progression du cancer.

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    JDF