Donneur vivant

Greffe : il annonce en vidéo qu’il donne son rein à son meilleur ami

Un jeune homme a filmé la réaction de son meilleur ami lorsqu’il lui annonce qu’il lui donne un rein. Cet organe est l’un des rares à pouvoir être donner de son vivant.

  • Par Mathilde Ledieu
  • Capture d'écran Viméo
  • 01 Aoû 2016
  • A A

    L’amitié, Graham MacMilan la voit plus à la vie qu’à la mort. Le site d’RTL relate que le jeune homme de 24 ans s’est filmé en train d’annoncer à son meilleur ami qu’il va lui donner son rein. Danny Kolzow, un infirmier de 23 ans, souffre du syndrome d’Alport, une maladie héréditaire dans laquelle les fonctions rénales déclinent progressivement. A l’époque, il cherche un donneur pour une greffe de rein dont il a besoin. Graham se fait tester en secret et découvre qu’il est compatible. Il met alors en scène son annonce à son ami. Sur une pancarte, il écrit « Heard urine need of a kidney, want mine ? » ("j'ai entendu dire que tu avais besoin d'un rein, tu veux le mien ?"). Un jeu de mot dans lequel il remplace « you’re in » par « urine », qui se prononcent de la même façon en anglais.

    Grâce à la complicité d’une collègue, Graham surprend son ami au travail, muni de sa pancarte et de ballons jaunes. En comprenant la portée de cette annonce, l’infirmier fond en larmes, les deux compères se prennent dans les bras, visiblement émus. La transplantation a eu lieu le 27 juillet et s’est bien passé, selon la page Facebook de l’université chrétienne du Texas où les deux camarades se sont rencontrés.

    Une greffe soigneusement préparée

    La greffe de rein peut se pratiquer à partir de donneurs décédés ou vivants. En France, seuls 12 % des greffes rénales concernent un donneur vivant. En 2013, 14 336 patients étaient en attente d’une transplantation de rein, mais seuls 3074 ont pu en bénéficier. Pour combler ce manque, la loi de bioéthique a élargi les conditions pour être donneur. Depuis 2011, deux personnes qui peuvent justifier d’un « lien affectif étroit et stable » depuis deux ans au moins peuvent entamer un processus de greffe. Auparavant, seuls la famille ou un conjoint stable y étaient autorisés.

    Afin d’assurer des conditions de sécurité optimales pour le donneur comme pour le receveur, l’accent est mis sur l’information et la réflexion. Le donneur doit donner son consentement gratuit et éclairé. Des tests vérifient qu’il est compatible et ne risque pas de mettre en danger sa santé ou celle du receveur (en cas d’hypertension artérielle par exemple, ou s’il existe un risque de transmission de maladie). Un soutien psychologique est prévu pour parfaire la préparation de cet événement qui change à coup sûr la vie de deux personnes.

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    JDF