Pour limiter l'obésité

L’OMS veut diviser par deux la consommation de sucre

Les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’apport de sucres pourraient être revues à la baisse. L'objectif pourrait être de diviser par 2 la consommation.

  • Par Audrey Vaugrente
  • Chris George / Future P/REX/SIPA
  • 06 Mar 2014
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    La guerre contre le sucre ne fait que commencer. Les recommandations mondiales de consommation, émises en 2002, pourraient encore évoluer. Du 5 au 31 mars, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lance une consultation publique sur son projet de lignes directrices sur les apports en sucre. L’objectif à terme : diviser par deux la consommation de sucre dans le monde.

    Tous les sucres sont visés

    L’OMS recommande actuellement que la prise de sucres ne dépasse pas 10% de l’apport énergétique total. Son projet de lignes directrices souhaite la diviser par deux. Concrètement, il ne faudrait pas dépasser 6 cuillères à café de sucre par jour, soit 25 grammes. Cela concerne l’ensemble des sucres, et donc ceux aussi contenus dans les fruits : monosaccharides (glucose, fructose) et disaccharides (sucre de table), présents naturellement ou ajoutés.

    Les consommateurs comme les fabricants et cuisiniers sont visés par le projet. En effet, signale l’OMS, la plupart des sucres consommés chaque jour proviennent d’aliments transformés. Une dose de ketchup contient ainsi 1 cuillère à café de sucre, une canette de soda 10.

    Des études favorables à une baisse

    Pourquoi remettre en cause ces recommandations en place depuis 10 ans ? L’OMS s’appuie sur deux études. L’une est parue en janvier 2013 dans le British Medical Journal. Elle démontre une association entre la réduction de l’apport en sucres et la perte de poids, ainsi que le contraire. La consommation de boissons sucrées est également associée à une augmentation de moitié du risque d’obésité. L’autre étude, publiée dans le Journal of Dental Research en janvier dernier, observe l’impact des recommandations de l’OMS sur la santé dentaire. Chez l’immense majorité des participants, une faible consommation de sucre est associée à une bonne santé dentaire. Si l’amélioration est modérée lorsque l’on respecte les 10%, elle est significative lorsqu’on abaisse le seuil à 5% d’apports en sucres.

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    JDF