Société Biosantech

Sida : les résultats prometteurs d'un vaccin français

La société française Biosantech à l'origine d'un vaccin thérapeutique contre le VIH publie ses premiers résultats. Parmi les 50 patients traités, 3 auraient une charge virale indétectable. 

  • Par Antoine Costa
  • hofmeester
  • 16 Mar 2016
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    Le développement d’un vaccin contre le VIH n’aura jamais été aussi proche du but. A en croire la société française Biosantech, son vaccin candidat, en association avec la trithérapie, pourrait « guérir définitivement du Sida les personnes infectées ». Un espoir thérapeutique qui doit encore être confirmé et prouvé, notamment par la publication des résultats.

    Car jusqu’à aujourd’hui, les essais chez l’homme menés par Biosantech n’ont encore jamais fait l’objet d’un article scientifique. Un manquement qui a suscité un vif débat en octobre dernier, comme le relatait Pourquoidocteur.

    Mais le 16 mars, la société basée à Marseille devrait sortir de son silence. Elle présentera « les résultats détaillés » de son étude lors d’une conférence de presse à l’occasion de leur première publication dans la revue scientifique Retrovirology, peut-on lire dans un communiqué de presse.


    Une charge virale indétectable

    Dans ce dernier, l’entreprise explique que l’objectif principal de ces essais réalisés auprès de 50 volontaires était de démontrer que la charge virale des patients n’augmente pas après l’arrêt de la trithérapie et l’injection du vaccin. Les résultats démontreraient que « trois patients sont toujours en ADN viral non détectable, 24 mois après injection du candidat vaccin ».
    Dans un article publié ce mardi, nos collègues de La Provence indiquent de « bonne source que neuf patients infectés par le VIH et traités par le candidat vaccin auraient atteint la première étape vers la guérison du Sida. Autrement dit, la présence de cellules infectées dans leur sang est devenue totalement indétectable. »

    Par ailleurs, ce vaccin mis au point par le Dr Erwann Loret serait très bien toléré. Lors de l’essai, le groupe des patients vaccinés et le groupe témoin auraient rapporté autant d’événements indésirables graves, sans toutefois les décrire.

    Si ces résultats étaient amenés à être confirmés, ils feraient date dans le développement d’un vaccin. Confiant, Biosantech a annoncé son intention de passer à une évaluation à plus grande échelle en 2016. Objectfif : être en mesure de solliciter une autorisation de mise sur le marché dès le second trimestre 2018.

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    JDF