Forme neurologique

Paludisme : une hôtesse de l'air belge décède au retour du Cameroun

La semaine dernière, une hôtesse de l'air employée par Brussels Airlines est décédé du paludisme. Selon les médecins, elle aurait succombé à une forme cérébrale de la maladie. 

  • Par Antoine Costa
  • Yves Logghe/AP/SIPA
  • 22 Fév 2016
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    Une hôtesse de l’air de Brussels Airlines, compagnie belge, a succombé au paludisme. Inge Ceulemans, 55 ans, revenait de Kinshasa au Congo et de Yaoundé, la capitale du Cameroun, où elle a pu être piquée par le moustique vecteur de cette maladie parasitaire. C'est une de ses collègues a souhaité raconter cette tragédie sur Facebook.

    Inge Ceulemans se plaignait de mal de dos, de fièvre et de fatigue. Une fois rentrée en Belgique le vendredi 12 février, elle se rend chez son médecin. Pour ce dernier, tous les symptômes indiquent une grippe. Malgré la fatigue, elle assiste au spectacle de sa fille le soir même. « Dimanche, elle s'est sentie mieux, mais lundi soir son état a empiré. Du coup, elle est retournée chez son médecin, qui a procédé à un examen sanguin », raconte sa collègue.


    Neuropaludisme

    Les résultats alertent le médecin. Inge Ceulemans a contracté une forme grave du paludisme. Le mardi 16 février, il appelle donc sa patiente et lui explique qu’elle doit être hospitalisée d’urgence à l’hôpital universitaire d’Anvers où elle sera prise en charge par des médecins de l’Institut de médecine tropicale.

    Mais malheureusement, l’hospitalisation en soins intensifs est trop tardive. Le lendemain matin, Inge Ceulemans décède d’une atteinte cérébrale, appelée neuropaludisme. Elle est très souvent imputable au Plasmodium falciparum, le parasite induisant les cas les plus sévères de la maladie. Cette manifestation se traduit par une forte fièvre, des convulsions et un coma. Plus d’un tiers des malades en meurent en quelques jours. « Quand une malaria cérébrale n'est pas traitée immédiatement, cela peut être très vite fatal pour le patient », a expliqué aux médias belges le virologue Marc Van Ranst. Il n'existe pas de vaccin contre ce parasite. Le seul moyen d'éviter de contracter la maladie est un traitement préventif. »


    Un vaccin expérimental prometteur

    Un vaccin expérimental contre P. falciparum, connu sous le nom de RTS,S/AS01 a été évalué dans le cadre d’un vaste essai clinique dans 7 pays d’Afrique. Au vu des résultats très encourageant, l’Agence européenne des médicaments donné un avis favorable en juillet 2015. Deux groupes consultatifs de l’Organisation mondiale de la santé ont également recommandé la mise en œuvre de projets pilotes dans les pays africains les plus touchés. Ces derniers pourraient permettre le déploiement de ce vaccin d’ici 3 à 5 ans.

    Selon les dernières estimations de l’OMS, publiées en décembre dernier, on a compté en 2015, 214 millions de cas de paludisme et 438 000 décès. La grande majorité des décès survient en Afrique subsaharienne.

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    JDF