"Ransomware"

Un hôpital américain verse une rançon de 15 000 euros à des hackers

L'hôpital californien victime de pirates informatiques a fini par payer une partie de la rançon exigée par les cyber criminels, soit 17 000 dollars en bitcoins.

  • Par la rédaction
  • Hollywood Presbiterian Medical Center - DR
  • 18 Fév 2016
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    Papier, fax, téléphone. L'attaque informatique dont a fait l'objet le Centre médical presbytérien d'Hollywood (Californie, Etats-Unis) a replongé l'hôpital au siècle dernier. Cible d'un ransomware - logiciel de rançonnage qui bloque l'accès aux données informatiques - la structure a fini par payer. Mais les hackers n'ont pas obtenu la somme qu'ils réclamaient depuis le 5 février, soit 3,6 millions de dollars en bitcoins. Le Centre médical a consenti à verser 17 000 dollars. Selon Allen Stefanek, son directeur, c'était « le moyen le plus rapide et efficace » de regagner l'accès aux données de l'hôpital.

    En attendant, tout le réseau de l'établissement est resté hors-ligne. Les médecins et soignants de l'hôpital sont pour leur part retournés à une époque que les plus jeunes n'avaient jamais connue, puisque les enregistrements et les résultats médicaux étaient notés à la main, sur papier. Les examens d'imagerie médicale, eux, étaient réalisés dans d'autres structures car le ransomware touchait aussi ces appareils.

    Pompes à perfusion, robots...

    Interrogé par les médias américains début février, Allen Stefanek se voulait optimiste, en expliquant qu’il ne s’agissait pas d’une attaque « malicieuse ciblée » mais d’une attaque « aléatoire ». Il avait ajouté que le FBI, le Los Angeles Police Department ainsi qu’une équipe de la police scientifique spécialisée dans les cyberattaques étaient chargés de l’enquête.

    Les mésaventures du Centre médical presbytérien d'Hollywood sont un nouvel exemple des attaques de plus en plus nombreuses portées par des geeks malintentionnés. Récemment une compagnie d'assurances avait ainsi vu des millions de données de santé piratées, et un spécialiste de cybersécurité avait alerté sur la vulnérabilité des robots médicaux, et de plus de 300 000 pompes à perfusion aux Etats-Unis.

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    JDF