Rapport de la Drees

Démographie des médecins : plus de femmes jeunes dans la profession

Le médecin d'aujourd'hui a souvent une cinquantaine d'années, et exerce plutôt en libéral. Mais les femmes et les jeunes sont de plus en plus nombreux dans la profession.

  • Par Léa Surugue
  • INNAMORATI/SINTESI/SIPA
  • 12 Fév 2016
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    Le professionnel de santé « type » est un médecin généraliste homme, âgé d’une cinquantaine d’année. Ce profil un peu figé des professionnels de santé reste d’actualité, mais il est en train d’évoluer, comme le révèle un nouveau rapport de la Drees, présenté à l’occasion de la Grande Conférence de la santé, ce jeudi.

    Ils sont 222 150 médecins à exercer en France. Depuis une dizaine d’année, cette proportion stagne, alors qu’elle avait fortement augmenté dans les années 1980.

    En vingt ans, la démographie médicale de la France a subi de profondes transformations au gré de l’évolution des numerus clausus, et surtout de l’entrée progressive des femmes dans la profession.

    La réduction des numerus clausus dans les années 90 est à l’origine de l’une des grandes tendances mises en avant pas la Drees : le vieillissement de la profession de médecins. L’âge moyen de ces derniers atteint 52 ans. En vingt ans, la part des médecins actifs qui dépassent les 60 ans a par ailleurs triplé, passant de 8 à 28 %.

    Avec la remontée des numerus clausus au début des années 2000, le déséquilibre entre le nombre de médecins jeunes et de médecins plus âgés, pourrait toutefois s’inverser à court ou moyen terme.

    Plus de femmes selon les spécialités

    Parmi les jeunes qui viennent dynamiser les rangs de la profession, les femmes sont de plus en plus nombreuses. C'est peut être l'évolution la plus marquante. Chez les médecins actifs de moins de 55 ans, elles sont d'ailleurs les plus nombreuses, représentant 53 % des effectifs. Et, lorsqu’on prend la profession dans son ensemble, elles forment 43 % du total, contre 30 % dans les années 90.

    Pyramide des âges selon les sexes. Source : Drees

    Toutefois, leur présence est très disparate selon les spécialités. Si près de la moitié des médecins généralistes (44%) sont des femmes, elles sont une minorité dans les spécialités chirurgicales (25%), hors ophtalmologie.

    Elles sont en revanche en proportion plus importante que leurs confrères masculins en pédiatrie (67%), gynécologie médicale (72%), ou encore médecine du travail (70%).

    Le généraliste, figure incontournable

    De fait, si l’on s’intéresse de près à la manière dont la profession se répartit entre les différentes spécialités, on s’aperçoit que le médecin généraliste reste la figure incontournable au sein de la profession.

    Ils sont 102 485, soit près de la moitié des effectifs. 22 % des spécialités concernent la chirurgie, en particulier la gynécologie obstétrique et l’ophtalmologie. Néanmoins, d’autres spécialités, hors chirurgie, sont également très prisées. C’est le cas de la psychiatrie, de l’anesthésie réanimation, ou encore de la radiologie.

    Par ailleurs, le rapport de la Drees met en évidence l’importance de la médecine libérale dans l’Hexagone. Plus d’un médecin sur deux (59%) a choisi ce mode d’exercice, 67 % dans le cas des généralistes.

    Cependant, cette tendance n’est pas généralisable à toutes les spécialités. L’exercice en libéral peut concerner jusqu’à trois quart des professionnels en radiologie ou en dermatologie, mais est presque inexistant dans d’autres, comme l’hématologie.

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    JDF