Journée mondiale

La lèpre toujours présente dans une centaine de pays

A l'occasion de la 63ème journée mondiale des lépreux, les associations rappellent que cette maladie frappe toujours dans une centaine de pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie.

  • Par Antoine Costa
  • Manish Swarup/AP/SIPA
  • 29 Jan 2016
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    La lèpre n’est pas une maladie du passé. Bien qu’elle n’existe plus en France, « elle touche encore 19 000 enfants de moins de 15 ans dans le monde », relève la Fondation Raoul Follereau. En 2014, près de 214 000 nouveaux cas ont été dépistés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit un cas toutes les deux minutes.

    Cette maladie infectieuse, causée par le bacille Mycobacterium leprae, touche principalement la peau, les nerfs périphériques, la muqueuse des voies respiratoires supérieures ainsi que les yeux. Cette bactérie se multiplie très lentement et les symptômes peuvent n’apparaître qu’au bout de 20 ans.

    Dans le passé, les malades souffraient de paralysie et d’infirmités. Beaucoup devaient être amputés. Mais depuis les années 1980, ces séquelles sont aujourd’hui de moins en moins fréquentes. Les malades aussi. « Ces 20 dernières années, la lèpre a été éliminée dans 119 des 122 pays où, en 1985, elle était considérée comme un problème de santé publique », indique l’OMS.


    Faire avancer la recherche

    Ces progrès ont pu être réalisés grâce au cocktail antibiotique composé de 3 médicaments. Administré dès l’apparition des premiers symptômes, il détruit l’agent pathogène et guérit les malades entre 6 ou 12 mois. En deux décennies, plus de 14 millions de patients on pu être guéris.

    Aujourd’hui, les chercheurs tentent de développer des nouveaux médicaments moins contraignants et nécessitant une période de traitement plus courte. Le développement d’un vaccin et l'amélioration des tests de dépistage sont également à l’étude.
    Toutes ces recherches sont soutenues par les associations comme la Fondation Raoul Follereau ou l’Ordre de Malte notamment grâce aux dons récoltés lors des quêtes.

    Dans cette prise en charge de la maladie, l’aspect psychosocial est également à prendre en compte. Les lépreux, mêmes guéris, sont marqués à vie par cette maladie. Des stigmates qui sont un obstacle à la consultation et au traitement. « L’image de la lèpre doit être modifiée aux niveaux mondial, national et local. Un environnement nouveau, où les patients n’hésiteront pas à venir solliciter diagnostic et traitement quel que soit le centre de soins », insiste l’OMS.

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    JDF