Assurance maladie : les publicités pour l'annuaire font tiquer les médecins

Des médecins réagissent avec colère contre la campagne de publicité de l'Assurance Maladie.  

Un peu chatouilleux, les médecins ? En tout cas, par les temps qui courent, mieux vaut éviter certaines allusions. Alors que le projet de loi Santé et son tiers payant généralisé s’apprêtent à recevoir le vote solennel de l’Assemblée Nationale, la nouvelle campagne de publicité de l’Assurance Maladie fait grincer des dents les praticiens.

Depuis un petit mois, la Sécu promeut en effet son annuaire santé, annuairesante.ameli.fr, par le biais d’affiches diffusées dans les transports en commun et les journaux.

Elle invite ainsi les utilisateurs qui se posent certaines questions (Qui peut m’aider à choisir un ophtalmo ? Qui a l’adresse d’un médecin près du boulot ?) à se rendre sur le site afin d’en trouver les réponses.

Mais une question fait en particulier tiquer les médecins, qui voient en elle l’expression d’un sous-entendu pernicieux : « Qui connaît un médecin qui reçoit après 19h ? ». Sur les réseaux sociaux, de nombreux professionnels de santé, syndiqués ou non, raillent la campagne promotionnelle de l’Assurance-Maladie en taclant les horaires des CPAM.  

https://t.co/7eEPAriylw pic.twitter.com/bRGbJEmsHM

— SMKR78 (@SMKR78) November 28, 2015

D’autres médecins, visiblement affectés par cette campagne, délaissent l’humour pour la colère et dénoncent une conspiration. 

Ca va la CPAM? On sait pas de quoi on parle mais OSEF? https://t.co/oVhXTSPEDy

— DocMarmotte (@kyia0004) November 20, 2015

.@Drmartyufml inacceptable provocation de la part d'un organisme qui ajoute à la longue liste de ses forfaits celui de la mauvaise foi.

— Dominique Thiers-Bau (@DominiqueThier1) November 21, 2015

@BizouSteph c'est le but je pense Malhereusement double sens. @Drmartyufml

— Eddy Leclerc (@EddyLeclerc) November 21, 2015

Simple question à visée informative ou petite provocation de la part de l’Assurance maladie ? Difficile de le déterminer. En tout cas, ces réactions témoignent du climat délétère qui caractérise les relations entre les médecins et la Sécu. Une atmosphère tendue, où chaque formule est relevée, analysée, et interprétée, à tort ou à raison.