Collèges et lycées

Dopage à l'école : former les professeurs à repérer les conduites à risque

Les professeurs du secondaire vont être formés à mieux repérer les conduites dopantes chez leurs élèves. Une action qui s'intègre au programme de l'Education nationale pour lutter contre les addictions.

  • Par Ambre Amias
  • West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA
  • 09 Nov 2015
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    Alcool, cigarette… et produits dopants. La liste des substances consommées par les élèves du secondaire ne cesse de s’allonger. La course à la performance, lors d’examens ou dans la pratique sportive, pousserait certains jeunes à consommer des substances dopantes.

    Face à ce phénomène, les inquiétudes des professionnels de l’éducation ne cessent de croître. Pour y répondre, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) organise à leur égard des actions de formation sur le sujet. Elles seront dispensées dans chaque académie, aux cadres en charge de la politique de prévention des conduites addictives dans les collèges et les lycées.

    Ces derniers formeront ensuite leurs collègues, pour les aider à mieux repérer les conduites à risque, à connaître les dispositions légales et à assurer un discours de prévention efficace auprès de leurs élèves. A terme, l’idée est justement de mettre en place un programme de sensibilisation à destination des adolescents, au sein des établissements.

    Une plateforme digitale d’enseignement à distance est également en place pour accompagner les équipes pédagogiques sur le long terme, et répondre aux questions qui peuvent apparaître lors des sessions de formation.

    Contre toutes les addictions

    Ce volet de prévention spécifique sur le dopage s’inscrit dans le plan plus large de l’Education nationale, pour mieux encadrer toutes les conduites addictives en milieu scolaire.

    Toutefois, il n’existe pas de chiffres officiels pour quantifier le phénomène du dopage en milieu scolaire. Plusieurs études réalisées localement montrent que le dopage ne concerne qu’une minorité d’élèves. Par exemple, une enquête auprès de 1 200 collégiens de l’Académie d’Aix-Marseille révélait en 2001 que seuls 0,3 % des élèves avaient déjà consommé des stéroïdes anabolisants. En revanche, plus inquiétant, ils étaient plus de 50 % à considérer qu’il pouvait être légitime de se doper pour améliorer ses performances scolaires.

    Le dernier rapport de l'OFDT sur la consommation de substances addictives chez les jeunes de 17 ans souligne que 3,2 % des garçons et 2,3 % des filles ont déjà consommé des amphétamines, mais sans apporter plus de précisions sur les conduites dopantes au sein de cette population.

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    JDF