Rapport d'ONUSIDA

Sida : 15 millions de personnes ont accès aux antirétroviraux

Un nouveau rapport de l'ONUSIDA souligne les énormes progrès qui ont été faits dans l'accès aux antirétroviraux. 15 millions de personnes y ont désormais accès.

  • DURAND FLORENCE/SIPA
  • 06 Nov 2015
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    De 700 000 personnes en 2000, le nombre de séropositifs ayant accès à des thérapies antirétrovirales est passé à 15 millions cette année. Un progrès colossal, qui a permis d’endiguer l’épidémie, et de réduire la mortalité associée au VIH, d’après un nouveau rapport de l’ONUSIDA, l’agence des Nations Unies qui coordonne la lutte contre l’épidémie.

    Aujourd’hui, environ 34 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Avec la promotion de l’accès aux traitements, 7,8 millions de décès ont pu être évités entre 2000 et 2014. La lutte contre la maladie s’est aussi concentrée sur la réduction du nombre de décès liés aux tuberculoses, contractées à cause de l’affaiblissement du système immunitaire.

    Grâce à l’accès aux antirétroviraux et à l’amélioration de la prise en charge, le nombre de morts par tuberculose a diminué de 33 % entre 2004 et 2013. La protection des enfants de parents atteints de VIH a également été renforcée.

    Tous ces efforts ont permis, au cours de la dernière décennie, d’augmenter l’espérance de vie dans les pays les plus touchés par l’épidémie. Par exemple, en Afrique du Sud, les habitants ont gagné 8,5 années de vie depuis grâce à l’accès renforcé de la population aux thérapies antirétrovirales.

    Le plan 90-90-90

    L’ONUSIDA se félicite d’avoir atteint l’étape cruciale des 15 millions de personnes sous traitement, et pose les jalons pour le futur. Le nouvel objectif à l’horizon 2020, dénommé « 90-90-90 », vise à s’assurer que 90 % des personnes vivant avec le sida soient dépistées, que 90 % soient sous traitement, et enfin, que 90 % d’entre elles parviennent à une suspension virale prolongée.

    L’agence de l’ONU estime qu’avec de telles mesures, l’épidémie pourra être éradiquée d’ici 2030. Afin de mettre en place le nouveau plan, elle souhaite s’inspirer des initiatives qui ont fonctionné pour atteindre les 15 millions de personnes sous traitement.

    Le rapport souligne notamment l’importance des fonds utilisés pour financer les traitements, qui ont augmenté au cours de la période. Parmi les ressources utilisées dans les programmes anti-VIH, seuls 23 % étaient attribués à la diffusion des traitements antirétroviraux. Entre 2005 et 2010, cette part est passée à deux tiers des ressources.

    Par ailleurs, les campagnes de sensibilisation n’ont cessé de toucher de nouvelles personnes, et les innovations technologiques ont permis d’élaborer des tests de diagnostic plus fiables, plus rapides et moins chers.
    L’ONUSIDA recommande de poursuivre ces actions afin d’atteindre l’objectif « 90-90-90 », avec un engagement vigoureux de la part des gouvernements.

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    JDF