171 Américains suivis pendant 20 ans

L'amitié à l'adolescence est un gage de bonne santé à l'âge adulte

Des scientifiques américains ont pu faire le lien entre une forte amitié à l'adolescence et une santé optimale à long terme.

  • Par Hugo Septier
  • SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
  • 31 Aoû 2015
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    Une étude publiée dans la revue Psychological Science explique que les fréquentations choisies pendant notre adolescence pourraient avoir des conséquences inattendues sur notre santé future.
    En effet, selon les scientifiques Joseph P. Allen, Bert N. Uchino, et Christopher A. Hafen, se plier aux règles d’un groupe d’amis enlèverait chez certains le stress de la solitude et serait bénéfique à long terme. « Cela démontre que rester à proximité de la « meute » est bon pour la santé physique », explique Joseph Allen, chercheur à l’Université de Virginie (Etats-Unis).

    Les scientifiques se sont intéressés aux cas de 171 adolescents inscrits en classes de 7e et 8e aux Etats-Unis (c’est-à-dire la fin du premier cycle du secondaire, juste avant l’entrée au lycée). Ces travaux se sont prolongés dans le temps, puisque les chercheurs ont suivi ces ados jusqu’à leurs 27 ans.
    Chaque participant a dû nommer son meilleur ami d’alors, ce dernier a par la suite été chargé de remplir un questionnaire évaluant la qualité de l’amitié, c’est-à-dire le degré de confiance entre les deux personnes, la communication entre elles, voire l’aliénation qui pourrait exister dans la relation.

    Promouvoir les relations sociales

    Quelques années plus tard, aux alentours des 26/27 ans, un bilan de santé a été demandé aux individus suivis, dans lequel il leur a été demandé leur état global, s’ils étaient sujets à l’anxiété où à la dépression, et leur indice de masse corporelle. Ils ont également dû indiquer les hospitalisations antérieures. En étudiant ces résultats, les chercheurs se sont aperçus que ceux ayant eu une belle amitié à l’adolescence étaient en bien meilleure santé, et ce, même en ajustant les résultats avec d’autres facteurs tels que le salaire ou encore l’usage ou non de drogues.

    « Bien que l’autonomie soit importante dans la société moderne, elle peut parfois être liée au stress et à l’anxiété, en particulier lorsque la séparation avec le groupe est susceptible de mettre la personne en danger », expliquent les auteurs de l'étude. Ils affirment que les autorités devraient réfléchir à la façon de promouvoir les relations sociales à l’adolescence. En effet, certaines de ces difficultés seraient, selon l’étude, liées au tabagisme et à l’obésité chez l’adulte.

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    JDF