1 ado sur 3 consomme des boissons énergissantes

Alcool et boissons énergisantes : les consommateurs sont souvent les mêmes

Les adolescents consommateurs de boissons à forte teneur en caféine sont 2 à 3 plus susceptibles de consommer de l’alcool, du tabac ou des drogues illicites.

  • Par Mathias Germain
  • POUZET/SIPA
  • 05 Fév 2014
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    Les boissons dites « énergisantes » sont entrées dans les habitudes de consommation des jeunes. Un adolescent américain sur trois consomme ces boissons à haute teneur en caféine comme le Red Bull, Monster ou Burn. Les chiffres proviennent d’une équipe de chercheurs de l’Institut de recherches sociales de l’université du Michigan qui suit les comportements alimentaires et sanitaires de 22 000 lycéens (Monitoring the Future). D’après l’analyse des questionnaires envoyés à ces adolescents, 30 % déclarent consommer des boissons énergisantes contenant de la caféine. La consommation était plus élevée chez les garçons que chez les filles. Autre indication : elles sont plus utilisées par les enfants issus de familles monoparentales, ou dont les parents ont un niveau d’instruction peu élevé.

    L’étude met aussi en évidence un lien étroit entre consommation de boissons « énergisantes » et consommation d’alcool, de tabac et d’autres drogues illicites. « Les consommateurs de boissons à base de caféine déclarent deux à trois fois plus de consommation d’alcool, de tabac et de drogues illicites, a indiqué le Pr Yvonne M. Terry, auteur principal de l’étude publiée dans la revue de la Société américaine d’addictologie.

    Cette étude confirme les inquiétudes des autorités sanitaires, comme l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) en France qui a appelé à la vigilance en octobre dernier. Car le phénomène n’est pas seulement américain : il y a un an, une étude réalisée par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) montrait que 30 % des adultes en buvaient, 68 % des 10-18 ans, et même 18 % des enfants de 3 à 10 ans... Dans son avis publié l’autonme dernier, l’ANSES avait analysé 257 cas d’effets indésirables et épluché la littérature internationale. Une jeune fille de 16 ans, morte juste après s’être arrêtée de danser en discothèque, avait consommé ces boissons et de l’alcool. Ces accidents cardiovasculaires surviennent « très vraisemblablement » chez des sujets génétiquement prédisposés avaient indiqué les experts. Mais, d’autres effets indésirables ont été signalés comme des crises de panique, ou d’extrême nervosité, voire des crises d’épilepsie. 

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    JDF