Sondage

PMA : les Français sont mal informés

Les Français méconnaissent les réalités de la procréation médicalement assistée, selon un sondage qui les interroge sur leurs représentations liées à cette pratique médicale.

  • Par la rédaction
  • Rafael Ben-Ari/Chameleo/REX/SIPA
  • 01 Jul 2015
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    En France, la procréation médicalement assistée (PMA) reste relativement mal connue, comparée à d’autres pays où elle est davantage pratiquée. En raison des fortes restrictions qui pèsent sur son accès, de nombreuses femmes se rendent en Espagne, où les conditions sont plus souples.
    Une clinique espagnole a donc souhaité sonder les représentations des Français liées à la PMA, afin, peut-être, d’adapter sa stratégie de communication.
    Au-delà de leur visée commerciale, les données de cette enquête d’opinion réalisée par OpinionWay permettent d’en savoir davantage sur le rapport des Français à ce mode de reproduction.

    Premier enseignement : la très grande majorité (86 %) des habitants de l’Hexagone interrogés par l’institut de sondage ont entendu parler de la PMA, qui a fait la Une de l’actualité à plusieurs reprises. En revanche, « le niveau de connaissances reste limité », note la clinique espagnole.

    Ainsi, près de 2 Français sur 10 (18 %) disent ne pas savoir quel type d'interventions la PMA recouvre. Si la majorité cite l’insémination artificielle (63 %) et les FIV (59 %), en revanche, 40 % citent la congélation d’ovocytes et 22 % la gestion pour autrui (GPA), alors que ces pratiques ne rentrent pas dans le cadre de la PMA dans l’Hexagone. En outre, le tiers des personnes interrogées pensent à tort que la PMA est autorisée pour les femmes célibataires, et presque autant (31 %) pour les couples d’homosexuelles.

    Des Français favorables mais méfiants

    Enfin, si 86 % des Français déclarent que la PMA est « un vrai progrès pour les couples infertiles », ils sont nombreux à exprimer des craintes d’ordre éthique et sociétal. Ainsi, 64 % des Français pensent que la PMA pourrait conduire à une sélection des embryons, 46 % qu’elle peut être difficile à assumer auprès de son entourage ou de la société et 37 % qu’elle peut être un frein à la construction de l’identité de l’enfant issu de dons. Un tiers des sondés considèrent même qu’elle est une technique « contre-nature ».

    Malgré ces réticences, 38 % des personnes interrogées pourraient envisager d’avoir recours à la PMA à l’étranger en cas de problèmes d’infertilité. « Le déficit d’informations sur la PMA apparaît flagrant », souligne la clinique. Seule une personne sur trois s’estime informée sur ce qu’est la PMA en France.

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    JDF