A Caen et Mulhouse

Décès de deux enfants : les poches de nutrition hors de cause

Deux enfants sont décédés après avoir été alimentés avec des poches de nutrition issues d'un même lot. Les enquêtes mettent pour l'heure hors de cause les dites poches.

  • Par Julien Prioux
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 05 Fév 2015
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    L'an dernier à la même époque, Marisol Touraine présentait les conclusions des enquêtes menées à l'hôpital de Chambéry, auprès du laboratoire Marette et de ses fournisseurs. Il s'agissait d'un « accident de production isolé » dans l'activité des laboratoires Marette qui a fourni les poches de nutrition parentérale au centre hospitalier de Chambéry, où trois nourrissons sont décédés en décembre 2013. Une conclusion qui résonne ce jeudi puisque ces poches alimentaires se retrouvent à nouveau suspectées d'être liées à des décès.

    Pas de lien établi
    Les autorités sanitaires viennent en effet d'ouvrir une enquête après la mort d'un enfant de 2 ans le 23 janvier au CHU de Caen (Calvados) et celle d'un grand prématuré au GHR Sud-Alsace (Mulhouse). Tous deux avaient été alimentés par perfusion avec des poches de nutrition issues d'un même lot.
    « Dans les deux cas, les investigations conduites par les autorités sanitaires ne mettent en cause ni les conditions de fabrication, ni le contenu de la poche de nutrition parentérale, indique la Direction générale de la Santé dans un communiqué. En l'état actuel des éléments dont nous disposons, aucun lien ne peut être établi entre les deux décès signalés », poursuit-elle.


    L'enquête en cours 

    Sans présumer de l'origine de ce décès, l'Agence de Sécurité du Médicament (ANSM) a annoncé, ce mercredi, avoir fait procéder, « le 27 janvier 2015, au retrait de produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution. » Par ailleurs, l’Agence indique avoir diligenté aussitôt une inspection sur le site de fabrication des poches Fasonut à Strasbourg (Bas-Rhin), filiale du laboratoire Baxter.
    Elle précise aussi que, pour le moment, « aucune des investigations réalisées à ce stade ne conduit à mettre en cause les conditions de fabrication du produit administré. »
    Même constat  pour le second signalement intervenu concernant le décès d’un nourrisson le 29 janvier 2015, postérieurement à l’administration d’une poche de nutrition parentérale du même lot. « Selon les premiers éléments disponibles, ce décès ne serait pas lié à l’administration de cette poche », indique là encore l'Agence du médicament.
    Elle conclut : « Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier les causes respectives de ces deux décès. »





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    JDF